"De deux maux choisis le moindre..." ARAMINTHA

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Bonjour toi qui me lit, moi c'est ARAMINTHA DEHARA mais en réalité on m'appelle plutôt Minthy. J'ai 28 ans car je suis né un lendemain du solstice d’hiver à l’île d’Hara. D'origine je suis Guérisseuse et mon niveau de vie est CORRECT . homosexuelle comme beaucoup d’amazones mais qui sait ce que l‘avenir me réserve ? et Célibataire intermittente je vis à l’île d’Hara.

001. Je suis une herboriste confirmée. 002. Je suis un peu myope ce qui fait que je n’excelle pas au tir à l’arc. Je l’ai eu mauvaise pendant des années, d’ailleurs. 003. Par contre, je ne suis pas une quiche, une dague à la main. Si tu veux une démonstration, c’est quand tu veux. 004. La vie d’amazone me convient parfaitement et je suis plutôt heureuse de vivre 005. Je n’aime pas le poisson, ce qui ne facilite pas la vie quand on vit sur une île.

me myself and I. Je suis une gentille fille, à l’écoute des autres, patiente en général...Sauf face à la bêtise crasse J’aime la plupart des autres amazones comme des soeurs , et aucune femme même pirate ne demandera mon aide en vain. Évidemment, les hommes, c’est une autre affaire, et il faudrait un cas de force majeure pour que je lève le petit doigt pour l’un d’entre eux. Ils sont juste bons à la reproduction, après tout.  J’adore mon métier de guérisseuse, et rien ne m’excite plus qu’une jolie plaie béante ou une fièvre rebelle. Je sais, c’est assez bizarre pour une amazone, surtout pour la fille de la conseillère de la Reine, mais les différences sont les joies de l’existence, non ? Allez, j’avoue, j’aime bien faire tourner mon monde en bourrique et même si je suis d’une loyauté impeccable, je me débrouille pour obtenir ce que je veux.J’ai un caractère enjoué en surface mais je suis loin d’être sotte et il vaut mieux ne pas me sous estimer. J’ai beau avoir un joli minois avec des yeux bleus candides, cela ne fait pas une demoiselle de salon pour autant...Même s’il est vrai que j’adore les rubans.  Chacun ses faiblesses.  J’apprécie les sirènes, et c’est dans ce seul peuple que je tolère les mâles. Il m’arrive même d’avoir de longues conversations philosophiques avec certains d’entre eux. Car, voyez vous, j’aime les choses de l’esprit plus que les exploits purement physiques. La baston, ça va bien cinq minutes mais c’est assez répétitif au fond, n’est-ce pas ?

Sorka. L’avatar est Lucy Grifiths, parce qu’elle a l’air toute gentille au premier abord. Je suis une vieille joueuse de RP. J’ai connu le forum grâce à FB, j’ai lu le contexte, et j’ai craqué, après avoir bien tout lu. Je trouve qu’il y a des possibilités de jeu infinies et qu’il y a de quoi faire évoluer les personnages de façon inattendue. J’aime être surprise et ne pas forcément tout prévoir en rp. Surtout si il y a moyen de corrompre les admins avec des cookies.

Ma mère n’avait que dix huit ans. Si jeune et si téméraire, déjà. C’était la nuit la plus froide et aussi la plus longue quand les premières contractions se manifestérent. Non, elle ne voulait pas d’aide, ni de regard de pitié. Toute sa grossesse, on lui avait dit qu’à la façon qu’elle avait de porter l’enfant en son sein, il n’y avait aucun doute possible, ce serait un garçon. Alors, elle était sortie, seule, sans rien dire, accoucher près de la mer pour pouvoir jeter l’enfant elle même du haut de la falaise. Fianna DeHara, issue d’une longue lignée d’amazone savait ce qu’elle devait à sa famille et à son peuple. Elle cria donc seule, sous les douleurs de l’enfantement et quand vint la délivrance, elle réalisa que c’était une fille. Une fille ! La fière Fianna en pleura de joie.  Elle lui donna le nom d’une ancienne reine, car elle était certaine, dans son orgueil que sa fille ne serait pas n’importe qui.
Et c’est comme ça que je me suis retrouvée affublée d’un prénom tout à fait vieillot…

J’ai grandi entourée de l’affection de mes pareilles car tout l’amour devait me venir des femmes et de personne d’autre. J’ai été une petite fille tout à fait normale, jouant et  chahutant avec les autres enfants. Il y avait bien une personne qui me fascinait, c’était la vieille Shéanne : la guérisseuse du village. Elle se trimbalait avec son sac et des tas de fioles bizarres à la ceinture avec un air mystérieux. Je jouais à l’imiter bien sûr., la suivant d’abord discrètement puis beaucoup moins, les jours passants. Oh, je me doutais bien qu’elle s’en doutait et c’était devenu un jeu entre nous.
Un jour, je n’avais que douze ans, alors que Shéanne parcourait la lande et que je l’observais derrière un rocher, un esclave mâle, un de ceux qui étaient là depuis peu, m’a violé sans ménagement. Je suis restée interdite, incapable de me défendre, paralysée par la peur. J’ai pleuré, oh, ça oui, j’ai pleuré...J’ai eu honte aussi, et après la honte, vint la colère. Je ne dis rien, évidemment, mais je me suis juré que JAMAIS plus jamais un homme ne me prendrait comme sa chose.

L'entraînement a commencé ensuite, et ce que je n’avais pas en capacité physique, du fait de ma petite taille, je l’ai compensé d’abord en rage (ce qui fut assez inefficace), puis en ruse, développant mes points forts plutôt que de m’entêter à combler mes faiblesses. J’appris vite que la force ne faisait pas tout. A dix huit ans, j’étais une amazone, une vraie. Le jour où j’ai tué ce salaud d’esclave d’un coup de dague dans les reins fut un jour de fête. Et même si ma mère, devenue entre temps la conseillère de la Reine, n’était pas parfaitement satisfaite, au moins je ne lui faisais pas honte. Ah, ma chère mère ! Comme elle a été déçue quand Shéanne m’a choisis comme apprentie ! Evidemment qu’elle rêvait d’un autre destin pour moi, bien plus glorieux. Elle aurait voulu que je sois la meilleure en tout, la guerrière la plus accomplie, la stratège la plus impitoyable. Mais Shéanne avait parlé et elle se faisait vieille. Il n’y avait pas à discuter.
J’ai bu l’enseignement de Shéanne comme une assoiffée qui venait de trouver une source d’eau pure. J’ai découvert que j’avais une excellente mémoire et un esprit vif… Et qu'en cela, au moins j’étais douée. Mon attrait pour l’art de guérir m’attira inévitablement vers les sirènes. Elles ont tant de sagesse !

Ainsi, à la mort de Shéanne, quand j’eus mes vingt cinq ans, je suis devenue LA guérisseuse, celle qui recousait les blessures, qui fabriquait les tisanes, qui savait passer une main réconfortante quand le temps était venu. Rien ne me donnait plus de joie...A part peut être l’affection de mes semblables, bien que je n’ai jamais créé de lien durable. La vie s’écoulait, sereine , jusqu’à ce que...Jusqu’à ce que ma mère me rappelle mon devoir envers ma lignée : il était  temps que je donne une fille à mon peuple...L’idée avait de quoi révulser. Il était hors de question de se dérober et il était tout aussi hors de question de choisir un esclave comme géniteur. Non, j’irai ailleurs chercher fortune, même si il me déplaisait de quitter mon île adorée.