Mariage Royal

**Don't Cry Mercy** messages : 72 depuis le : 09/10/2017

Les Catacombes

Long vie à la reine Bienvenue à tous et à toutes!

Le mariage royale aura lieu en petit communauté. A quoi s’attendre dans le royaume de Brise-Air ? Une belle robe de mariée (cela va de soi), des époux qui se promettent de se chérir jusqu’à ce que la mort les séparent, des « oui je le veux », et au finale le roi qui passe la couronne sur la tête de son épouse, la déclarant ainsi reine. Profitez ! Ce n’est pas tous les jours qu’un roi se marie !

Instructions
Postez quand et comme vous le voulez, le PNJ interviendra en temps et à l’heure lorsqu’il en juge nécessaire.
Minimum de lignes : 15
Pas d’ordre à respecter
Faites vivre le premier événement !

Les participants dans ce sujet sont :

- Aislinn Lightindale
- Eve Nald-Ham
- Korben Martelli
- Herminie de Brise-Air
- Ronan de Brise-Air
- Sienna Kinsley (ajout accepté par le staff)

code par kusumitagraph pour don't cry mercy

J’étais une de ses ferventes romantiques qui adore les mariages. Pourtant avec l’âge et le recul, je dois avouer que malgré mon âme romantique, les mariages sont devenues une banalité déchu de tout sentiment amoureux. J’ai appris que les mariages rythment que bien trop souvent avec mariage forcés. On ne parle pas d’amour, ce n’est rien d’autre qu’une transaction commerciale. Mais malgré tout cela ne m’empêchait pas d’adorer la décoration, la musique, la fête. Au moins c’était un jour de joie pour tout le monde. Mon père était ravi, cela se voyait quand il regardait sa promise. Je pouvais le comprendre, elle était belle. Et je savais qu’il voulait à tout prix un héritier. Je ne voyais pas ce mariage d’un mauvais œil, mais je n’étais pas non plus enthousiaste par un autre mariage arrangé. Jusqu’à aujourd’hui je n’avais jamais réellement vu un mariage arrangé se terminer en amour passionné. Amour oui… parfois… Mais c’était rare. Je ne connaissais que ma tante Eve et mon oncle qui connaissait de l’amour. Néanmoins je n’avais vu aucune passion dévorante dans leurs yeux. De la tendresse et de l’amour, mais de la passion ? Non…. Je n’ai jamais vu un mariage arrangé se remplir de la flamme de la passion. Mais peut-être est-ce que j’étais trop jeune, trop rêveuse ou tout simplement bien trop difficile ? Moi je voulais connaitre cet amour dévorante, celui qui brûle au fond de notre âme.

J’avais, comme souvent lors de grandes occasions, crée et fait ma propre robe. Vêtue dans un rouge bordant, j’avais mes cheveux détachées alors que j’allais en direction des appartements de mon père. Il devait être prêt. Et je voulais lui souhaiter bonne chance et plein de bonheur. Une fois qu’il allait sortir de ses appartements, j’allais m’effacer doucement dans la foule. La fille illégitime connaissait sa place. On ne tardait pas à m’annoncer et je rentrais pour lui souhaiter bonne chance avant de quitter le château et de me rendre en compagnie de deux de mes dames de compagnies vers la chapelle de couronnement. J’avais longuement insisté près du fleuriste pour avoir les plus belles fleurs, et je n’étais pas déçue du résultat. C’était vraiment romantique et magnifique. J’en oubliais quasiment qu’il s’agissait d’un mariage arrangé. Patiemment j’attendis dehors, en attendant de voir ma future belle mère faire son arrivée et de voir mon père arriver. J’avais déjà hâte d’être à la fête.

La nervosité me gagna. Et si j’étais en train de faire une terrible erreur ? Et si on découvrait qui j’étais réellement ? Mes pensées allaient vers Gauvain et Kaif. Ils semblaient être si surs que j’allais y arriver et que c’était une bonne chose. Mais je n’étais plus aussi sure de moi-même. Telle une poupée de chiffons je laissais les servantes m’aider à m’habiller, me coiffer et me maquiller. Malgré la petite voix qui me disait qu’il fallait que je profite de ce jour, je n’arrivais pas à calmer les battements de mon cœur. J’avais choisi cette destinée… alors pourquoi tout à coup j’ai une si grande peur ? Je finis par renvoyer les servantes. Je voulais être seule. De toute manière il n’y avait personne à qui je pouvais me confier dans ce château. Il y avait même très peu de chance que je puisse trouver un quelconque ami à la cour. Quelque part, je m’en fiche. Je me suis toujours débrouillée toute seule. Mais étrangement voir un visage familier me ferait un bien fou. Même ce petit pirate de Kaif pourrait un peu me rassurer. Mais non… je ne devais pas m’attendre à le voir ici. Il fallait que je me débrouille toute seule. Que j’arrive à effacer mes angoisses de moi-même. C’était bien plus à dire qu’à faire. Je m’approchais de la fenêtre qui donnait sur la cour extérieure et remarqua que Sienna attendait déjà. Allé courage…. Je ferme un bref instant les yeux, essayant de calmer mes nerfs. Je n’avais aucune raison d’être stressée. Tout allait bien se passer…

Malgré ca, je n’y arrivais pas. J’avais beau observer la magnifique coiffure ainsi que la robe dans le miroir. J’avais du mal à ne pas vouloir les jambes à mon cou et aller me cacher. J’avais été ravie de savoir que j’allais devenir reine. Mais maintenant je n’étais plus trop sure de moi-même. Surement le stress du mariage ? Mmm je passe ma main derrière ma nuque. Comment est-ce que j’allais faire mon me calmer et avoir le courage de franchir cette porte ?

Mariage Royal

Event

Le grand jour est finalement arrivé. Le roi allait se marier avec sa nouvelle épouse, à dire qu'il y a des années en arrière, c'était moi qui me retrouvait à la place de la future reine. Je n'avais pu rêver de plus beau jour que celui-ci, bien que la naissance de mon fils ait surpassé tout cela. Tout se voulait être parfait connaissant sa majesté rien ne devait être de travers, j'espère sincèrement que la paix allait régner en cette journée, bien que depuis mes retrouvailles avec ma chère cousine, j'émettais un doute sur la sincérité de son altesse. Ne savait-il réellement pas pour les abominations dont a été capable son fils envers son épouse et surtout ma cousine. Lui a perdu son enfant, je conçois que ce soit difficile, mais un monstre tel que lui n'est pas une grande perte pour le royaume, bien au contraire, Visenya a su éviter le pire à ce royaume. Certes, celui-ci n'est guère parfait, il y a tant de choses à revoir et à surveiller, mais le mal fera toujours parti de ce monde qu'on le veuille ou non. Je souhaite simplement qu'en grandissant Marek le rende meilleur à sa façon. Cependant, je ne puis oublier que le sang qui coule en ces veines m'est encore inconnu. Elias ou Roan. Deux personnalités en tout point différentes et capable du meilleur comme du pire. Pour le moment, mon fils me ressemble et ce n'est pas un mal, car personne ne peut se douter de mon secret extrêmement lourd. Ma cousine ne viendrait pas à me trahir, je lui fais parfaitement confiance, tout comme je sais, que s'il devait m'arriver quoi que ce soit, elle veillera sur ce dernier.

Mais le moment n'est point à ce genre de pensée. Il faut être positive, aujourd'hui, nous fêtons l'union de notre roi et je dois dire qu'Elias est plus tranquille en sachant que la lignée de son frère soit à nouveau assuré. Après tout, il n'a jamais voulu être roi et nous ne désirons pas non plus qu'un tel rôle soit sur les épaules de Marek. Il y a bien trop de pression et on se sent rapidement dépassé par un rôle d'une telle importance. Je suis contente pour mon beau-frère, il semble satisfait de son choix et la future reine est ravissante. Avant de rejoindre le lieu du mariage, je suis passée la voir pour la soulager de cette nervosité qui nous comble odieusement toute avant que nous n'unissions nos vies à celle d'un autre. C'est surtout que tous les regards sont posés sur soi, parce que c'est notre journée et que cela donne une certaine pression. Après lui avoir partagé ma joie et mes encouragements, je reprends le chemin pour la salle où se fera les festivités. La future reine avait besoin de solitude et de pouvoir respirer un bon coup avant que ces pas ne foulent le sol pour se rendre vers son destin.

Mon époux m'attendait en compagnie de notre fils qui avait dû mal à tenir en place. Ensemble, nous fûmes donc annoncé et dans le plus grand respect, nous saluons notre roi, bien que de par son jeune âge, Marek ait encore du mal, mais il fait l'effort malgré tout en petit homme qu'il aime bien être. Elias serre la main de son frère, vraiment heureux pour ce dernier tandis que j'esquisse un sourire. Je suis heureuse également, je ne souhaite le mal à personne. Mais, les paroles de ma cousine reste dans mon esprit. Cependant, en bonne actrice, je sais tout dissimulée et manipuler mon monde comme je le veux. Laissant les autres invités présenter leurs respects au roi, je m'efface et vois Sienna, l'une des filles illégitimes du roi en compagnie de ces dames de compagnie.

« Bonjour ma nièce. Tu es toujours aussi radieuse. » Intimidé, Marek se cache derrière moi, mais je l'encourage à saluer sa cousine. Enfant illégitime ou non, je lui ai appris que cela ne compte pas. Qu'elle méritait autant le respect et l'amour que les autres. Mon fils se contenta d'un grand sourire envers la jeune femme. « C'est une belle journée pour un mariage. »

Espérons sincèrement qu'il n'y ait aucun nuage à l'horizon.

(c) DΛNDELION

Il y avait bien une silhouette qui s’approchait de moi, et qui créa un sourire sur mes lèvres. « Bonjour, ma tante. Comment allez-vous ? » Je fis une légère référence avant de lui sourire. J’ai toujours apprécié la femme de mon oncle. C’était quelqu’un de douce, de serein, de calme et à qui on pouvait facilement se confier. Oui, j’avais une très grande confiance en elle. Mon regard se tourne vers mon neveu vers qui je ne tarde pas à m’agenouiller afin de me retrouver à sa taille. Il était mignon comme tout, et quelque part je me dis que ça ne serait pas si mal d’avoir un autre enfant crier dans les couloirs et de courir partout. Au moins Marek aura un compagnon de jeu. Et avoir un petit frère ne me dérangeait pas. Ce n’était pas comme si je souhaitais obtenir le trône ou la couronne. Loin de là mon idée, et même l’envie. J’aimais bien trop ma liberté pour vouloir devenir reine. Non pour l’esprit libre que j’étais il était mieux de rester dans le corps de fille illégitime. J’hoche doucement la tête et finit par me relever après en dernier sourire vers Marek. « Oui, en effet c’est une belle journée. » Oh et je présume que comme toute autre jeune femme de mon statut on se questionne sur quand il sera notre tour. Mais pour moi il était tout simplement hors de question que mon père me trouve un prétendant. Je ne voulais pas d’un mariage contracté par le roi, non moi je voulais un mariage d’amour. Appelez-moi sotte mais je reste sur ma position, c’est d’ailleurs un sujet sur lequel mon père et moi on n’arrête pas de se disputer. Et quelque part j’espérais qu’il serait bien trop occupé avec sa nouvelle épouse que de continuer à me chercher un prétendant. Car nulle doute qu’il voulait me voir marier à un homme riche avec une bonne réputation.

Je tournais mon regard, à la recherche de ma sœur ainsi que de ma demi sœur la princesse. Mais je ne voyais aucune d’entre elles. A ce grand jour, je me rendais compte que mon frère Gauvain me manquait. Il aurait tellement aimé être là et voir notre père heureux. Sa mort m’attristait toujours, car il avait laissé un grand vide dans mon cœur. La vie à la cour était devenue moins chaleureuse sans lui. « Avez-vous eu la chance d’apprendre à connaître la comtesse de Lightindale ? » Pour ma part je ne l’avais parlé qu’une seule fois, et je ne peux pas réellement faire un jugement sur elle. Quelque part le fait qu’on n’avait que cinq ans de différence me dérangeait quelque part. Pourtant je sais que c’est stupide mais c’était plus fort que moi. Cela me fit tout simplement bizarre.

Il n'y avait pas grand chose à faire, non si peu... Faire vérifier qu'il y ait tout ce qu'il fallait de gardes, histoires d'être sur et certain que tout se déroulerait sans encombres. Des encombres, une fois de plus. J'étais complètement paumé, pas moyen de ne pas l'être lorsque la femme que vous aimez était de l'autre côté. Mais je ne montrais rien. Mon visage impassible, je faisais les dernières vérifications. Chaque entrée avait deux gardes, les catacombes étaient scellées... enfin elles allaient l'être. J'étais ici et là en même temps. Mon plus beau costume de garde, je n'étais pas sans l'une de mes précieuses épées. Impossible de m'en défaire et puis il fallait être toujours sur ses gardes. Même si ce n'était qu'un mariage princier. Non mais bien sur que si, il fallait être sur ses gardes, surveillez les moindres faits et gestes que tout se déroule au mieux. J'avais l'impression de me répéter inlassablement les mêmes mots, les mêmes gestes. Le mariage aurait lieu. Quoiqu'il en coute. J'aurais tant aimé qu'elle soit à mes côtés. Mais impossible, tout bonnement impensable. à moins qu'elle ne change de visage, ce qui était impossible. Je soupirais un bon coup, frottait l'arrière du crane puis me mis en place. J'avais être "invité" je ne pouvais m'empêcher de tout observer. Les femmes allaient et venaient dans leurs plus beaux atours. De petits groupes se formaient. Je n'étais pas d'humeur bavarde, trop stressé par ce qui allait se passer. J'imaginais sans peine si j'avais pu épouser ma douce, mais cela ne serait qu'un rêve, un de plus piétiné par le monde dans lequel nous vivons. Il y avait tellement de fleurs que je me mis à éternuer. Je n'étais pas allergique pourtant leurs odeurs étaient de trop.

Je ne bougeais plus de ma place, telle une statue de marbre. Les doigts crispés sur le pommeau de mon arme. Je ne savais pas si cela était une bonne chose. Ce mariage. Depuis quelque temps je me posais des questions. De celles qui ne devraient pas traverser mon esprit. Avec ma douce, j'avais une nouvelle vision des événements. Est-ce que cela était mal ? Non, je ne pus m'empêcher de l'imaginer aux côtés d'Eve, en train de rire, de parler. Je l'imagine se tourner discrètement vers moi pour me sourire. Mais cela ne se fera jamais. Autant refermer ce beau rêve pour ne pas tomber de plus haut que je ne suis déjà. Les invités marchent d'un pas tranquille. Les cuisiniers n'ont eu de cesse de produire de la nourriture, plus qu'il n'en faut. J'espère que le trop plein sera offert aux plus pauvres. Un de mes gardes vint me voir, un soucis de réglé, des badauds auraient tenté d'entrer. Rien de répréhensible. Ils sont sous bonne garde. Je me détends un peu et commence à ébaucher un sourire. La fête va pouvoir commencer sous peu et probablement sans encombre...

J’avais eu la bref visite de ma future belle-sœur, et quelque part cela m’avait quand même rassuré un peu. Tout le monde prenait ma peur pour la nervosité d’une future mariée, alors je devais être apte à continuer à jouer ce rôle et à devenir la reine de ce pays. Oui, je devais effacer ma peur. J’étais déjà arrivé jusqu’ici, le roi n’y voyait que du feu et même ses filles n’avaient aucun soupçons. Alors oui, je devais me ressaisir Tout allait bien se passer. Je pris une bonne inspiration. Vérifie une dernière fois que ma robe, ma coiffure… Bref que tout soit parfait, et finalement je sortais de la pièce. Grande respiration, et puis sourire sur mes lèvres, j’avançais doucement. Il y avait bien du monde. Je m’y étais pourtant attendu mais c’était malgré tout surprenant de voir toute cette décoration, tout ce monde… et quelque part je ne pus m’empêcher de rire intérieurement… Si ils savaient que tout cela était pour une simple servante. Si j’avais été encore nerveuse, lorsque mon regard croise celui de mon futur époux et roi. Que je voyais son regard s’illuminer, je fus rassurée. Si le Roi Ronan n’avait aucun doute, alors il n’y avait aucune raison pour quoi je devrais être nerveuse. D’un pas un peu plus déterminé qu’au début, j’avance jusqu’à lui. Finalement ma main glissait dans la sienne, et je me laissais guider par lui.

Le reste de la cérémonie semblait se passer sans aucun soucis. Moi-même je sentais que mon cœur battait de moins en moins vite. J’étais rassuré, tout se passait bien. Mon regard se tournait de temps en temps vers Ronan, mais ce dernier semblait n’avoir aucune hésitation. Je souris, un peu plus de moi, et attend que cela soit au tour de dire « Oui, je le veux » De toute manière il n’y avait aucune hésitation sur ce que je voulais. Je m’y étais engagé et j’allais aller jusqu’au bout. Puis soyons quand même honnête, le roi me plaisait bien. Et puis je n’étais pas ici pour trouver le grand amour, simplement une vie stable sans de soucis financiers. J’étais plutôt bien tombé non ? Finalement ma voix se lève. « Oui, je le veux ». » Et je disais tout l’autre tralala qu’il fallait dire.

messages : 37 depuis le : 12/01/2018 age : 15 ans métier : Princesse

Quand Herminie était entrée dans la pièce, il y avait eu un petit silence respectueux. Sa robe bleue en satin chatoyant rehaussée de dentelles n'y était pas pour rien.

Robe:

Herminie était l'image impeccable d'une princesse innocente. Luxe et modestie...Elle avait mis des fleurs blanches dans sa chevelure savamment bouclée et ramenée en chignon bas sur sa nuque. Elle avança d'un pas lent et sûr, un léger sourire de circonstance sur ses lèvres. Au passage, elle saluait les nobles qui se pressaient pour mieux voir. Elle eut d'abord envie d'aller vers sa tante, mais Sienna s'y trouvait déjà. Cela aurait fait trop attroupement à son goût. Aussi obliqua-t-elle vers le beau commandant de la garde impériale. Autant allier devoir et plaisir quand c'était possible, vu que c'était rarement le cas. Et puis, il était toujours bon de rappeler l'attachement de la famille royale à ceux qui les protégeaient.
Il était tout simplement irrésistible dans son uniforme d'apparat. On devinait sans peine les muscles entraînés sous le pourpoint. Il dégageait une force et une assurance qui la rendaient toute chose. Un fier guerrier et un homme d'honneur... Comment une adolescente en fleur n'aurait pas pu l'imaginer en prince charmant ? Impossible ! Hélas, tout aussi impossible q'elle ose lui dérober un baiser ou sentir ses bras de mâles autour de sa frêle stature. Il lui arrivait de dire à voix haute, dans le secret de son lit, le nom " Herminie Martelli" juste pour le plaisir de s'imaginer l'épouse de cet homme dans la force de l'âge. Et puis bien sûr, elle soupirait à fendre l'âme. Chimères ! Mais cela n'empêchait pas de discuter courtoisement tout en respirant cette odeur musquée qui la mettait en émoi.

"Bonjour Commandant Martelli...Comment vous portez vous ?"

Il était encore plus beau de près... Ses yeux pers, sa mâchoire carrée, ses traits harmonieux...Herminie baissa modestement les yeux pour camoufler ses joues devenues subitement d'un rose délicat, et retenir un soupir. D'aise ou de dépit...Certainement un peu des deux. Être à son côté était si enivrant !

"Il n'est pas si souvent que nous pouvons assister à un si heureux événement... Et qu'on vous voit à la cour. Vous êtes tout à votre devoir, je le sais, mais j'espère que vous viendrez me voler une danse au bal de ce soir. "

Elle leva son regard azuréen sur le commandant, et esquissa un sourire charmeur. Il y avait de la supplique dans son petit ton poli.

"Comprenez, il n'y a pas tant d'homme en qui j'ai une confiance totale en leur droiture..."

Un petit battement de cils confus tout à fait maîtrisé, qui la rendait charmante, elle le savait, elle s'était suffisamment entraînée devant son miroir.
Le mariage commençait déjà, et Herminie se rapprocha quelques peu de Korben afin de mieux voir. Elle se dressa sur ses pointes de pied, car elle n'était pas bien grande, et posa donc une main légère sur son avant bras pour garder son équilibre, l'air de rien.

- Princesse Herminie, dis-je en me courbant à moitié.
Je n'étais pas surpris de la voir venir ici, peut-être un peu trop proche, mais ce n'était qu'une enfant. La princesse de ce mariage. Mariage qui débutait déjà. Je me redressais, non sans lui décocher un clin d'oeil et repris ma posture. sa main restait contre mon avant-bras durant le début de cette cérémonie. Je n'arrivais pas à me détendre complètement, toujours en garde, mais je me devais d'être serviable. Ce qui n'était pas difficile envers cette jeune fille qui ne cessait de me couver du regard. Je n'étais pas anodin. Je pouvais reconnaître qu'elle avait envie probablement de plus que de sa main sur mon avant-bras, mais il y avait bien trop de fossés entre nous. Le fait que j'en aime une autre était déjà à la principale place. Pour autant je ne faisais rien pour l'adjoindre à se coller à moi de cette façon. D'un geste savamment dosé, je la plaçais face à l'auditoire qui était captivé par les roi et future reine. Quelque chose m'intriguait dans cette femme sans que cela ne me fasse des cauchemars. J'avais bien assez de soucis en dehors pour m'amuser à en chercher d'autre.

- Vous êtes radieuse, je serais honoré de pouvoir vous accorder une danse plus tard affirmé-je doucement à son oreille. C'était un honneur de pouvoir la conduire sur la place de danse. Les officiers se devaient de savoir conduire une dame en toutes circonstances et la danse en faisait parti. Je savais que je n'étais pas le plus souple des danseurs, mais avec ma douce, nous avions toujours eu le temps pour nous dégourdir les jambes. L'heure n'était plus aux bavardages. La future reine venait de prononcer ses vœux. Un sourire à l'intention de la princesse, je restais droit. Quelques regards se dirigeaient vers nous depuis qu'elle s'était approché. Jalousie ? Je n'en avais cure. Il me suffisait de leur renvoyer un regard pour qu'ils se détournent. Il y a bon nombre de jeunes gens qui la couvaient du regard, un peu trop d'ailleurs. J'avais bien envie de leur dire d'aller voir ailleurs, la princesse n'était pas une jouvencelle à détrousser. Je me faisais l'effet de son père lorsqu'il n'était pas à ses côtés, comme en cet instant. Avait-elle un chaperon ? Probablement pas à l'intérieur de l'enceinte du château. Pourtant cela devrait être une bonne chose.

- Vous avez tout un attroupement de jeunes hommes prêt à assouvir votre envie de danser. Vous auriez la jeunesse et la fougue pour vous entraîner, vous savez ? disé-je cela en souriant. Non pas que je ne veuille pas danser, mais je ne l'avais pas fait depuis si longtemps. C'était plutôt que concentré sur mes pas, je ne serais pas totalement concentré sur ma tache, qui est que ce mariage se fasse sans le moindre accroc.

messages : 37 depuis le : 12/01/2018 age : 15 ans métier : Princesse

Qu'il était doux de sentir les muscles des ses avants bras sous la main... Herminie profitait du moment sachant qu'il ne durerait pas. Elle émit une petite prière muette : faites que son père lui trouve un homme aussi viril ! Herminie n'avait que peu de goût pour les barbes pubères et les escogriffes dégingandés.
Le commandant parla à son oreille et le souffle chaud fit frémir Herminie, faisant monter en elle une chaleur inconnue dans le creux de ses reins. Oh, elle en voulait encore ! Encore des compliments, encore de la chaleur, encore de cet air doux qui chatouillait sa nuque ! C'était si délicieux ! Elle ne tourna pas la tête vers lui pour lui répondre, de peur qu'il ne lise dans son regard devenu alangui, tout ce qu'elle devait cacher.

" L'honneur sera pour moi, Commandant." dit-elle d'une voix un peu émue.

Elle se racla doucement la gorge afin de reprendre contenance. Même si l'ensemble des yeux de cette salle étaient braqués sur le Roi et la Reine, il n'aurait fallu qu'un coup d’œil sur elle pour voir ses joues roses et ses lèvres bizarrement entrouvertes et brillantes.
Elle voulait bien croire les servantes qui affirmait qu'avec un homme doué, les choses de l'amour pouvaient être savoureuses...Qu'arriverait-il si son père décidait de la marier à un vieux barbon ou à un puceau mal dégrossi ? Herminie n'irait pas donner sa vertu à un incapable ! Pas question ! A cet instant, elle sut qu'il lui faudrait un homme, un vrai, un qui serait son égal de caractère, un qui saurait la faire frissonner comme le faisait le beau Korben. Et un qui saurait taire sa bonne fortune afin de préserver sa réputation...
C'était décidé ! Suivant à qui elle serait fiancée, elle ordonnerait au Commandant de la faire femme. C'était simple. Et souvent les plans simples étaient les meilleurs, c'était bien connu. Sa résolution fit briller ses yeux d'un éclat farouche, comme ceux que traversaient les prunelles de son père quand il n'entendait pas d'être désobéi. Heureusement que le Commandant Martelli n'en savait rien. Nul doute qu'il se serait enfui jusque dans les Terres Interdites, sinon.
Herminie haussa les épaules.

"Au risque de vous paraître vulgaire, ce ne sont pas les seules envies qu'ils espèrent assouvir... Ils rêvent tous d'avoir plus que mes doigts à embrasser afin de pouvoir contraindre mon père à une union qui leur ouvrirait les portes de la salle du trône. Tant que mon père n'a pas de fils, tous les espoirs leur sont permis. Je gage que dès qu'un héritier royal sera né, l'intérêt qu'on peut me porter disparaîtra comme neige au soleil. Evidemment, si on vous le demande, je suis incapable de tant de lucidité, et je n'ai fait que vous entretenir de la magnifique robe de notre future souveraine. Il ne manquerait plus qu'on découvre que j'ai un peu de cervelle !" finit-elle avec une pointe d'humour

Herminie avait murmuré afin qu'il puisse seul entendre ces propos somme toute stupéfiants de la part du lys immaculé de Brise Air, la princesse douce et effacée que Korben avait toujours eu en face de lui. Si Herminie osait tomber un peu le masque, c'était pour qu'il réalise qu'elle n'était pas si innocente et qu'elle ne manquait pas d'esprit. Dans sa candeur et son inexpérience, Herminie pressentait qu'il n'était pas homme à s'enticher uniquement d'un joli minois. Ah, l'instinct des femmes ! Il était malheureux pour Korben qu'Herminie ait décidé que ce serait sur lui qu'elle ferait ses premières armes en séduction. Au fond, ce n'était pas étonnant quand on connaissait vraiment Herminie : du défi, sinon rien ! Bien sûr qu'elle aurait pu avoir la moitié des jeunes gens de la cour à ses pieds mais quel intérêt quand c'était trop facile ?

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