Let's talk about war [pv ]

Je pensais à ce fichu mariage du roi. Depuis que j’avais retrouvé Korben, ma haine était également revenue. J’avais pourtant tenté de la dissimuler, de ne pas la nourrir. Mais avoir revu Eve, avoir vu Marek… cela ne m’avait tout simplement rappelé tout ce que j’avais raté et ce dont on m’avait privé. J’en voulais terriblement au Roi Ronan qui m’avait poussé dans les bras de son fils. Herminie avait vu le vrai visage de son frère. Si une gamine de cinq ans avait vu cela… comment un adulte n’avait pas pu le voir ? Oh non je restais persuadé qu’il savait très bien comment était son fils. Que je n’étais qu’une marionnette, un pion sur un échiquier, dommage collatéral. Et bien ce petit pion était devenue quelqu’un de très dangereux. Et ma haine n’avait fait que d’augmenter ces derniers jours. Korben était blessé par ma faute, Eve était seule avec un lourd secret, et je ne pouvais rien faire pour aider ceux que j’aimais. Non c’était même pire. Tout ce que je touchais semblait tomber en ruine. Et le bon vieux roi allait épouser une jeune comtesse… surement pour procréer encore un monstre supplémentaire.

Roan m’avait envoyé un message. Je n’hésite pas une seconde. J’avais confiance dans ce pirate et je savais bien qu’il ne serait pas stupide pour se mettre la confrérie à dos. Fallait être suicidaire et surtout il ne fallait pas avoir des proches. Car les trahisons étaient toujours payer par l’irradiation totale de l’arbre et des racines. Nous étions trois ce soir-là à attendre près du lac. Caché j’attendais la venue de Vane. Ce ne fut que lorsque je reconnu sa voix, que je sortais de l’ombre, suivit de deux autres compagnons. « Capitaine Vane… C’est une heure bien tardive pour se donner rendez-vous… Quelque chose me dit donc qu’on n’est pas ici pour siroter un verre de vin. » Non tout cela était bien trop officiel. Si Vane voulait quelque chose de moi, il m’aurait invité sur son bateau autour d’un verre. Il ne m’aurait pas invité à une heure si tardive, dans un lieu douteux. Mon regard allait donc vers ses compagnons de route. Je souris doucement lorsque je reconnu le capitaine Leary et sa femme. Je finis par enlever ma capuche. « Capitaine Leary… Comme on se retrouve… » Oh oui, j’avais déjà eu la chance de le rencontrer, lui et sa femme Ada. Par contre il y avait quelque chose qui me dérangeait. Mon regarde se tournait vers Vane, le questionnant du regard. « Depuis quand le capitaine Vane et le capitaine Leary sont-ils amis ? » J’avais loupé un épisode ?

Néanmoins mon regard allait vers le restant de la troupe jusqu’à ce que mon regard s’arrête sur un visage précis. Gauvain… Ma main allait automatiquement vers mon épée. Et mes deux confrères faisaient immédiatement de même. J’étais directement alerté par le visage royale. Il avait changé. Oui, il n’était plus l’adolescent de 17 ans, mais je pouvais reconnaitre cette lignée sous tous leurs traits. « Qu’est-ce qu’il fait ici ?! » Mon regard se tournait vers Vane. Si il m’avait trahit… « Tu sais que la confrérie ne négocie pas avec la légion ! Encore moins avec quelqu’un de sang royal ! »

En direction des montagnes noires. Vane n’était pas à son aise. Il ignorait comment son amie allait réagir face au batard. Et personnellement lui non plus n’avait pas confiance du tout dans ce type. Quel prince change de camp pour s’attaquer à son propre royaume ? Il détestait son père ? Pourtant ce n’est pas ce qu’on dit… Il semblait toujours bien être entendu avec son vieux alors allait-il réellement se tourner contre lui ? Mmm Vane en doute.

”Je continue à dire que le batard aurait dû rester sur le navire…”

Mais bien sûr il était le seul à comprendre le réel danger qu’il pouvait représenter. Pour vu qu’elle laisse au moins donner des explications et que ce petit prince a l’intelligence de ne pas la narguer. Car elle était loin d’être la princesse qu’il avait connu… très loin. Enfin… de toute manière c’était trop tard pour faire demi-tour. Arrivés au point de rencontre, Vane était venu tout seul alors que Leary avait pris bien du monde avec. Enfin au moins tout l’équipage n’était pas présent. Vane scrutait les arbres, il savait qu’elle devait être là quelque part. C’était leur territoire.

« BLACK !!! »

Quelques instants plus tard il remarqua la fine silhouette de son amie s’approcher d’eux. Il sourit. Etrangement cela lui fit toujours du bien de la voir. Non elle n’avait pas tort, ce n’était pas une discussion entre amis.

« Non en effet… J’aimerais te présenter. »

Mais Vane fut coupé par Visenya. Visiblement elle connaissait déjà Avran et Ada. Vane arque un court instant un sourcil. Se demandant bien comment ils se sont rencontrés. Mais ah cela n’avait aucune importance. Par contre amis ? Ah non faut pas exagérer non plus.

« OOOh que non, disons qu’on se bagarre pour avoir la même femme dans notre équipage. »

Oui, c’était plus fort que lui. Il aimait narguer Avran. Puis de toute manière il le cherchait bien. Et surtout qu’ici c’était tellement facile… Avran n’était pas en position de force. Même si il avait pris plusieurs hommes de son navire avec lui, il était en terrain ennemi et à tous les coups que Visenya allait prendre parti pour Vane… Mais avant même que Vane puisse continuer la plaisanterie, Visenya se mit sur la défensive. Et merde… voilà pourquoi il avait dit de laisser le batard sur le navire. Ca commençait déjà très bien !

« oooh Visenya. Calme toi. C’est leur prisonnier… Enfin… je crois… »

Vane n’était pas réellement sure de ca. De toute manière tout ce qu’Ada n’avait pas dit à propos de ce prince elle allait bien devoir le faire devant Visenya. Car il l’avait pourtant prévenu qu’elle détestait la famille royale… Vane s’était doucement décaler il ne voulait pas se trouver entre Visenya et le prince. Elle était imprévisible et il ne voulait surtout pas être mêler à une tuerie si jamais cela dégénérait. Et il espérait pour une fois que Leary allait avoir des paroles sages qui calmeraient VIsenya. En tout cas, Vane était bien curieux de savoir ce qu’il allait bien pouvoir sortir à Vis’. Et surtout… Son regard se posa sur le batard. Cela faisait quoi de retrouver celle qui avait causé tant de peine à son père et qui avait été la cause de bien de rumeurs méchantes à son propos ? Mmm peut-etre que Vane venait de prendre une mauvaise décision. Il n’aurait peut-être pas du amener le golden scream jusqu’ici.. mais c’était trop tard à présent.

Avran, Kaif, Gauvain et Ada avaient passés la journée ensemble, discutant de tout ce qui allait suivre, et essayant de faire passer le temps plus vite avant la tombée de la nuit. Puis, ils étaient allés rejoindre le Capitaine Vane, allié imprévu qui allait les aider à négocier avec la Confrérie. Bien qu’il n’aimait pas savoir Roan si prêt des affaires de son équipage, Avran s’était résigné à le supporter quelques heures. Après tout, si Vane voulait les aider, il n’allait pas l’en empêcher. Tout ce petit monde était fin prêt pour aller jusqu’au Lac Obscure, et Vane ne put s’empêcher de dire que le bâtard du Roi aurait mieux fait de rester sur le bateau. Plaçant sa main sur la tête de Gauvain d’un geste paternel pour le faire avancer et qu’il reste non loin de lui, Avran l’empêcha de prêter attention à la remarque de Vane. C’était bien plus dangereux de vouloir cacher ça à la Confrérie, et il n’allait pas risquer que ça leur retombe dessus. Et Gauvain restait son prisonnier. Il n’avait pas le droit d’aller et venir à sa guise, et devait constamment être escorté par Kaif. Alors non, qu’on ne pense pas qu’il avait tous les droits et que sa vie comptait plus que ça. Il était utile pour leur donner accès au bal, et en cas de problème, il pourrait être leur monnaie d’échange. Et Avran n’avait jamais caché à Gauvain qu’il n’hésiterait pas à se servir de lui comme d’un pion. Aucun remords. Ils n’étaient pas amis. Même s’il avait aimé passer du temps avec lui à discuter, ça n’était pas suffisant pour compter dans son cœur. Pas vraiment. Poussant donc Gauvain devant lui, Avran n’hésite pas à glisser un petit mot à Vane avant qu’ils ne se mettent tous en route vers les Montagnes Noires :

Avran : J’arrive pas à croire que tu ai proposé à ma femme de rejoindre ton équipage.

N’attendant aucune réponse, Avran trace sa route après avoir levé les yeux au ciel de façon assez comique. Ils n’étaient pas là pour parler de ça, alors autant en rire. Et ils avaient une longue route devant eux. Le chemin se fit dans un certain silence, et Vane devait se demander comment il avait fait pour se retrouver entouré de pirates du Golden Scream. Pour Avran aussi, c’était le malaise. Jamais il n’aurait cru qu’on le verrait un jour côte à côte avec ‘l’autre’ Capitaine. Une fois arrivés au lieu du rendez-vous, les Assassins finissent par montrer leurs visages. Chuchotements dans tous les sens. Personne n’avait prévu de se connaître avant, à part Vane et son mystérieux contact… qui semblait être Visenya. Hah ! Avran avait bien sentit quelque chose de sanglant et louche lors de sa première rencontre avec la jeune femme. Il ne put s’empêcher de sourire, parce qu’il adorait avoir raison. Et parce qu’il n’aurait jamais au grand jamais pensé la revoir dans une pareille circonstance. La confrérie noire, carrément. La vie était décidemment pleine de bonnes surprises. Comme quoi, il n’aurait peut-être même pas eu besoin de voir la tronche de Vane aujourd’hui. Mais c’est ce qui arrive quand sa femme se mêle de tout et que c’est à lui d’assumer les conséquences. Même si il devait bien l’avouer : pour une fois, elle avait fait du bon travail. Enfin, d’après ce qu’elle lui avait dit, c’était plutôt l’idée de Vane. Ah lala. Peu importe. C’était à Avran de gérer maintenant. Il n’allait pas se plaindre de pouvoir enfin mettre un visage sur la fameuse Confrérie Noire. Surtout lorsqu’il s’agissait d’un aussi beau visage que celui de Visenya. Ada et Avran n’hésitent pas à la saluer, avant de se rendre compte qu’elle semble connaître leur petit prisonnier. Les esprits s’échauffent, Vane s’éloigne pour laisser place à Visenya, visiblement très agitée par la vue de Gauvain avec eux. Mais il y a autre chose dans l’air. Dans le chaos général, Avran se tourna vers Ada, qui avait placée sa main contre Gauvain pour l’empêcher d’avancer. Le regard du bâtard en disait long. Il semblait à la fois choqué et heurté.

Avran : Oui, c’est notre prisonnier. Et…

Et d’après tout ce qu’elle venait de dire, Visenya savait clairement qui il était, ce qui était déjà nettement moins surprenant. Qu’est ce qui venait de se passer ? Se retournant à nouveau de côté, Avran questionna Gauvain d’abord d’un signe de tête avant d’y ajouter des paroles :

Avran : Attend, vous vous connaissez ?
Gauvain : ELLE a tué mon frère. Et…
Avran : Okay shhh.

Ah. Avran comprenait enfin. Gauvain n’avait pas besoin d’en dire plus. Toutes les pièces du puzzle étaient maintenant en place. Tout était lié. Visenya leur avait parlé de la mort de son mari, à lui et Ada. Mais elle avait judicieusement évité de leur dire qu’il s’agissait du Prince héritier. Et qu’en plus de ça, elle l’avait tué. Oh comme il avait eu raison de penser qu’elle était liée à l’assassinat de son propre époux. C’était donc elle, la fameuse meurtrière recherchée depuis si longtemps. Et comme cette information aurait été utile AVANT cette rencontre. Mais personne n’aurait pu prévoir qu’elle faisait partie de la confrérie. Le monde était petit, mais à ce point ! Espérons que cela n’allait pas tout gâcher. Avant toute chose, Avran ne put s’empêcher de vouloir dire à Visenya qu’il avait eu raison :

Avran : Et Hah ! J’étais sûr que tu avais tué ton mari.

Non ce n’était pas le moment de faire des blagues, mais il fallait gagner du temps. Et l’atmosphère était devenue bien trop tendue d’un coup. Avran voulait donc montrer que lui n’en avait rien à faire que Visenya ait tué le frère de Gauvain. Franchement, est-ce qu’ils avaient l’air d’être là au nom de la Légion ? Ou pire, au nom du Roi ? Jamais de la vie. C’était des pirates, et Vinsenya pouvait tuer toute la Cour si ça lui chantait, personne ici n’allait lui reprocher ça. Gauvain allait se taire et rester à sa place, il s’en assurerait. Retrouvant un peu son sérieux, Avran essaya de calmer le jeu :

Avran : Bon. Hum. On va tous se calmer, d’accord ? Moi, j’en ai rien à faire que tu l’ais tué. NOUS, n’en avons rien à faire. Nous ne sommes pas là pour ça.

Se tournant vers Gauvain, Avran savait exactement quoi lui dire pour le calmer. Il lui avait raconté son histoire et parlé de ses relations familiales, et Avran savait s’en servir contre le bâtard.

Avran : Gauvain, tu m’as dit toi même que ton frère n’était pas quelqu’un de bien. Vrai ?
Gauvain : Oui…

Avran se tourna ensuite vers Visenya, espérant qu’elle écoutait attentivement et qu’elle verrait par elle même que leur prisonnier ne représentait pas un danger, ni une figure d’autorité. Pour Avran, si elle avait tué un mari abusif, elle avait fait ce qu’il fallait faire. Et c’était visiblement ce qui c’était passé, alors, tant mieux pour elle. Souriant à Vinsenya, Avran parla à la fois pour Gauvain et elle :

Avran : Bien. Alors bon débarras.

Gauvain baissa les yeux, comprenant qu’il fallait se taire et que ce n’était pas le moment de régler des comptes. De toute façon, il n’avait pas intérêt à l’ouvrir sans qu’on lui parle. Parce qu’à choisir entre une alliance avec la Confrérie et la vie du bâtard, le choix serait vite fait. Avran était tout a fait capable de dire à Visenya qu’elle était libre de lui ôter la vie quand elle voulait. Mais pour l’instant, il préférait sauver un peu ce petit prince, parce qu’il était bien plus utile vivant que mort. Et si ils avaient un quelconque conflit qu’il ne connaissait pas, il les laisserait régler ça entre eux, sans s’en mêler.

Avran : Comme je le disais, nous ne sommes pas la pour ça, mais pour vous proposer de vous joindre à une attaque que nous voulons lancer le jour du mariage du Roi. Et Gauvain est de notre côté.

Tout le monde se regardait et se détaillait, semblant attendre que quelqu’un sorte une arme et que la situation explose. Heureusement, Ada et Kaif restaient prêt de Gauvain, et lui semblait assez réfléchi pour continuer à regarder le plus possible ailleurs. Avran en profitait pour continuer à parler de la raison de leur présence, pour attiser la curiosité de la Confrérie et, qui sait, attiser en eux l’envie de s’enrichir.

Avran : Il y aura bien assez de richesses à se partager si vous êtes prêts à nous aider…

Et voilà que Visenya et Gauvain étaient encore en train de se regarder. Cela risquait d’être difficile de se faire entendre s’il y avait toujours plus intéressant pour ces deux là. Laissant un long soupir s’échapper, Avran décida de changer de stratégie.

Avran : … A moins que vous ne vouliez un moment pour vous parler tous les deux ?

Oh il n’avait pas peur de ce que Gauvain pourrait faire ou dire. Il savait qu’il n’était plus un soldat idiot de la Légion, mais bien quelqu’un qui était d’accord pour attaquer le Bal. Pas besoin de menaces ou de le surveiller, la confiance avait été gagnée depuis bien des mois. Mais Visenya se rappelait sûrement du Gauvain qu’elle avait connu à l’époque, alors, il fallait qu’elle voie par elle même qu’une page s’était tournée. Avran avait posé la question à Visenya, car c'était à elle de décider, pas au bâtard. Et lui voulait en finir une bonne fois pour toute, pour passer enfin aux choses sérieuses. Il était lassé des conflits sans fins. Pour une fois qu'il était là pour tendre la main vers des alliés, personne n'allait gâcher ça. Et surtout pas son prisonnier.

Je me contenta de jeter un regard en direction d’Avran. Ce n’était pas le moment…. Pour l’instant je n’étais intéressé que par la présence de mon beau-frère. Et non par le fait qu’Avran avait vu juste et que j’avais le regard d’une femme qui tue son mari. Prisonnier… Il n’était donc pas là de son propre grès, et c’était ça qui devait me convaincre à lui faire confiance ? Il se comportait telle un esclave près de son maître. Oh non je ne peux pas faire confiance ainsi. Tôt ou tard le chiot finira par devenir grand et par mordre le maitre. “Vous voulez notre aide pour faire quoi au juste…” J’essayais de ne pas prêter attention à la présence de Gauvain mais c’était impossible. Il y avait tout mon être qui criait qu’il ne devait pas être là. Gauvain est de leur côté. Un rire s’échappe de mes lèvres. La bonne blague. « Vous allez donc me dire que le seul fils du roi Ronan souhaite gâcher le mariage de son père ? » Bon fini de discuter avec le capitaine. Je voulais une autre réponse, une vraie réponse et non des bavardages de pirates. Je tournais mon regard vers Gauvain. « Ainsi donc te voilà de l’autre côté de la barrière…. Pourquoi irais-tu donc gâcher le bonheur d’un père qui t’a toujours aimé et bien traité ? » J’avais été là. Je connaissais fort bien la relation que le roi avait eu avec ses fils et filles. Alors qu’il ne me raconte pas que tout à coup il voulait faire du mal à son père, car j’y croyais pas un seul mot.

Parler avec Gauvain seul à seul ? Pourquoi faire ? Je n’étais plus cette Visenya là. « Non. Sans façon. » Cette jeune princesse avait été tué tout simplement. Et aucun molécule de mon corps à l’envie de revenir en arrière pour redevenir tout cela. C’était fini. Enterré depuis dix ans. J’étais membre de la confrérie à présent, j’avais bien d’autres choses à faire que de ressasser le passé. Et puis pour dire quoi ? Je n’avais nullement envie de parler de Robert. Je n’avais nullement envie d’entendre des excuses ou des je comprends, ou encore des paroles de haine sur l’acte que j’avais commit. « Si vous voulez parler… pas ici… » Je fais un bref signe de la tête vers l’entrée d’une grotte, légèrement éclairé par quelques bougies. « Nous avons déjà eu la gentillesse de préparer un lieu pour discuter d’affaires… » non l’ancienne visenya ne pouvait pas prendre le dessus et revenir. Je devais me maitriser. Néanmoins je lève ma main avant que quelqu’un ne s’avance. « Je fais néanmoins vous demander gentiment de laisser vos armes ici… » Vane le fera, pas avec joie, mais je savais qu’il allait le faire. Alors mon regard se posait sur Avran, car je savais très bien que la petite troupe lui obéissait. « Ce n’est pas un souhait, capitaine. Sinon vous retournez à vos bateaux et oublier la confrérie noire. » Il pouvait s’en aller. Ce n’était pas nous qui avait demander cet rencontre. Alors si ils voulaient garder leurs armes sur eux, c’était un signe qu’ils avaient autre chose en tête que de parler.

Je m’avance déjà vers la grotte, laissant à mes deux autres confrères le temps de leur prendre les armes … ou pas. Mais je présume que si il voulait réellement discuter, il finira par accepter. Alors en attendant je rentrais déjà dans la grotte qui était éclairé par plusieurs torches et ou une table et des chaises avec des peau d’ourses avaient étés installés. J’enlève mon manteau que je drape délicatement sur la chaise, avant de m’installer, jambes croisés. Je n’oubliais pourtant pas la présence de Gauvain, à laquelle je ne semblais tout simplement pas m’y faire. J’avais beau prendre le masque de la confrérie, le fait qu’il soit là me dérangeait. Je me fichais bien si il me détestait ou pas. Mais je ne lui faisais tout simplement pas confiance. Pour moi il allait prévenir la garde ou son père et on finira tous par être pendu.

Le monde autour de lui semblait avoir disparu au moment même ou Gauvain reconnaissait le visage de l’ancienne princesse. Tout lui revenait. Ce temps si heureux ou sa mère était encore vivante, avant que toutes les certitudes de la vie ne disparaissent dans un fracas terrible. Ce temps passé à la Cour, entouré par le luxe et les anciennes valeurs, rêvant de faire le bien sans avoir vraiment connu le mal. Tant de traîtrises, de mensonges et demi-vérités avaient circulés dans les longs couloirs. Et dire qu’il allait bientôt y remettre les pieds… Hochant la tête inconsciemment, Gauvain était forcé de se demander comment Visenya osait le juger alors qu’il ne lui avait jamais rien fait. Mais il devait rester digne et ne pas attirer des ennuis aux pirates qui l’avaient épargné. Il ravala donc sa fierté et son envie de dire tout ce qui pesait sur sa conscience. Jamais Visenya ne lui avait demandé de l’aide. Elle avait préféré prendre les choses en main seule, et tout le monde en avait souffert. Elle avait entrainé tout le monde vers les abysses, pas lui. Alors, il refusait d’être encore une fois tenu responsable pour le simple fait que le Roi était son père. Gauvain avait toujours voulu être la figure paternelle, fraternelle et protectrice, et il ne pouvait supporter qu’on le voie autrement. Ce n’était pas juste. Il n’était pas uniquement le fils de son père, il était également celui de sa mère. Jamais il n’avait été Prince. On le lui avait bien trop rappelé tout au long de sa vie. C’est d’ailleurs pour cela qu’il avait du travailler plus dur que son frère pour être accepté et respecté. Et tous ses efforts avaient été réduits à néant par l’acte de la Visenya. Non seulement tous les regards s’étaient tournés vers lui, heurtant sa réputation si durement gagnée… mais l’effet domino s’était mis en place, entraînant la mort de sa mère. Et c’était ça qui lui restait en travers de la gorge. La mort d’une innocente. La mort de la douceur et de sa famille. Et voilà que Visenya était tranquillement en face de lui, à le regarder comme si c’était lui le meurtrier.

Gauvain : Tu devrais pourtant savoir ce que ça fait de disparaître d’un monde pour se joindre à un autre.

Non, tout ça n’allait pas atteindre le bonheur de son père. D’ailleurs, Gauvain et Kaif avaient leur petit secret qu’ils ne comptaient pas partager. Ils avaient le pouvoir de dire à la future femme du Roi comment se comporter pour être une bonne Reine, et comment satisfaire le souverain. Alors, qu’est ce que ça pouvait bien changer de venir voler et piller quelques nobles ? Son père n’était pas focaliser sur le matériel, et personne ne voulait empêcher le mariage de se passer. Personne n’avait besoin de mourir, à part les gardes qui se mettraient sur leur chemin. Visenya ne pourrait sûrement pas comprendre ça, mais Gauvain aussi avait des comptes à régler à la Cour. Il avait déjà souffert et été traité comme un traitre, alors peu importe. Officiellement, il était visiblement mort. Personne ne semblait être partit à sa recherche, ce qui lui montrait bien qu’il n’était pas si important aux yeux de son père. Avran avait beau le présenter comme étant un prisonnier, Gauvain savait qu’il était maintenant bien plus que ça. Mais il acceptait ce titre temporaire qui lui avait été donné pour apaiser la Confrérie.

Gauvain : Et nous ne voulons pas arrêter le mariage. Juste voler les nobles qui seront présents au bal. Perdre quelques richesses ne va pas nuire au bonheur de mon père. Cela n’as aucune importance à mes yeux…

Le matériel n'avait jamais été d'une quelconque importance à ses yeux, contrairement au bonheur du peuple. Qu’on le veuille ou non, Gauvain était à sa place parmi les bâtards, les rejetés, les oubliés. Parmi les hommes et les femmes salement jugé(é)s par la société, là ou son histoire résonnait bien plus, et que tous semblaient se comprendre, à leur façon. Gauvain avait su se séparer de ses idées reçues et de ce qu’il connaissait, et Visenya avait certainement fait de même. Et le bonheur de son père… et bien, ça lui paraissait tellement secondaire au bonheur de tous les autres. Et officiellement, Gauvain n’existait plus. Alors jamais son père n’allait savoir qu’il avait aidé les pirates à préparer cette attaque. Et puis même, ce n’était pas son idée à lui. Gauvain ne pouvait que suivre le mouvement, ou être mis à part, voir mis à mort. Il préférait de loin être présent et aider ses nouveaux amis. Peut-être pourrait il entrevoir sa sœur, et s’assurer que personne d’important ne serait blessé. Il sentait donc pour l’instant qu’il devait s’écraser devant Visenya et retourner à sa place. Si ça lui suffisait comme réponse, qu’il en soit ainsi. Suivant Avran et les autres jusqu’à la grotte prévue à cet effet, tout le monde déposa les armes à l’entrée. Car si Avran jugeait qu’ils étaient en sécurité, tout le monde suivait le moment sans se poser de questions. Une grande table entourée de torches se trouvait là, et Gauvain attendit tranquillement que tout le monde se place et qu’on lui indique ou s’asseoir. Le plus loin possible des autres, sans surprise. Lui et Kaif n’avaient après tout pas leur mot à dire sur les négociations alors, assit l’un à côté de l’autre, ils se comportaient comme des enfants sages qui allaient laisser les adultes faire...

Vane restait en retraite, préférait écouter les paroles et examiner les réactions de chacun. Il n’avait jamais été un pirate impulsif sauf peut-être quand on le pousse à bout et que le sang doit être verser. Mais en pratique c’est rare que Vane laisse son cœur agir plutôt que son cerveau. Lorsque finalement la tension soit diminué, principalement par Avran, Vane rendit ses armes à la confrérie, avant de rattraper Visenya et de la suivre à l’intérieur. Glissant son bras dans le sien, il lui murmura doucement.

« Tu sais que je ne te les aurais pas amener ici si tu ne pouvais pas trouver ton intérêt… J’ignore ce qui peut bien s’être passer entre toi et le batard, ou quel était votre relation. Mais je suis sure que tu es assez intelligente pour tourner cette situation dans l’avantage pour la confrérie. Après tout… ils ne sont intéressés que par l’or et le pillage… »

Oui, Vane restait convaincu qu’ils pourraient bien trouver un accord. Sinon il ne l’aurait jamais amenés jusqu’ici. Et puis quelque part c’était dans l’intérêt de Vane qu’ils trouvent un accord. Il n’avait pas fait tout cela en vaine, et puis il pensait également à Eve. Même si le batard du roi avait dit qu’il n’y aurait pas de sang versés. Cela restait des pirates et on ne sait jamais ce qui peut bien arriver dans des tels attaques. Alors oui, il préférait savoir un assassin dans le coin pour éviter qu’Eve ou Marek soit touché.

« Ne me dis pas que tu aimerais pas causer des ennuis au Roi Ronan… Quel meilleur moment pour le faire que pendant son propre mariage ? »

Oui, elle détestait le roi et causer des embrouilles pendant son mariage ne risquait pas être apprécié par ce dernier. Et tout le malheur du roi ne faisait le bonheur de son amie, non ? Vane s’installe doucement à la table et attend de voir la suite. Les discussions n’allaient pas tarder et il espérait qu’ils pouvaient bien vite trouver un accord. Maintenant qu’elle avait refusé de parler réellement au faux prince, ils pouvaient du coup avancer plus vite non ?

Regardant chaque personne présente à la table, Avran réfléchissait à ce qu’il allait dire pour que chacun comprenne. Son équipage à lui connaissait déjà les tenants et les aboutissants de cette affaire. Un plan du Château fut déployé par ses soins alors qu’il regardait, peut-être, ses futurs associés. Inutile de faire des grands discours, tout le monde ici avait fait ses preuves maintes et maintes fois et connaissait sa valeur. La question était : comment utiliser les talents de chacun à bon escient ? Le Château était immense et il aurait été bien difficile de l’attaquer dans son intégralité. Alors, il était primordial d’y entrer le plus discrètement possible, d’attaquer sans alerter les gardes à l’extérieur de la forteresse, et d’en ressortir rapidement. Avran se leva pour avoir plus de liberté en expliquant ce que son équipage avait prévu de faire. Pointant le doigt jusqu’à la salle où aurait lieu l’attaque, il parlait doucement, en prenant son temps :

Avran : Bien. Comme vous le savez maintenant tous, ce n’est pas le mariage du Roi qui nous intéresse, mais le Bal, qui aura lieu dans cette salle, ici. Le temps que les invités arrivent, nous entreront dans le Château par un tunnel secret que Gauvain nous a montré. Nous arriverons dans cette petite salle, ici. Une fois à l’intérieur, nous nous disperserons rapidement par ses deux couloirs…

En expliquant tout ça, Avran montrait sur le plan chaque direction, chaque salle. Mais c’était surtout pour les autres membres de la Confrérie, car Visenya elle, devait déjà connaître ce passage et ses fameux couloirs. Tout comme Gauvain, elle était la seule à y avoir vraiment mis les pieds. Et non seulement il connaissait les entrées et sorties secrètes du Château, mais il savait aussi où étaient postés les gardes. Idéalement, tout le monde allait pouvoir entrer et sortir par le même endroit. Mais ils avaient également prévu d’autres options pour s’enfuir, si un combat était amené à éclater avec la Légion. Des hommes allaient rester aux alentours du Château et plusieurs routes hors de Brise-Air avaient été prévues. Le Golden Scream serait officiellement hors du port pour que personne ne puisse penser qu’ils étaient présents en ville. Et eux qui avaient l’habitude de piller en pleine mer sans pouvoir s’échapper, ils étaient tout à fait capable de s’en sortir avec des multitudes de chemins possibles pour disparaître rapidement.

Avran : Si tout se passe comme prévu, nous entrerons par là. L’autre porte qui donne sur les cuisines seras fermée et gardée par nos soins. Les invités seront encerclés, et nous nous séparerons des côtés de la pièce, ainsi qu’au centre, pour mieux les diviser. Il n’y aura que quelques gardes à l’intérieur afin de ne pas déranger les Nobles pendant leur petite fête, ce sera donc la partie la plus facile.

Avran continuait à expliquer bien d’autres détails en essayant d’aller vite, car il avait hâte d’entendre la réponse de Vinsenya. Il se doutait que la Confrérie ne voulait pas se trouver en première ligne à prendre tous les risques, y compris celui d’être reconnus. Ce serait d’ailleurs une perte de leurs talents d’assassins. Alors ce n’était sûrement pas utile de s’attarder sur ce qui se passerait dans la salle du Bal. Si Visenya et les autres voulaient s’y joindre, il y reviendrait.

Avran : Indéniablement... vos talents nous seraient utiles pour tuer tous les gardes autour de la salle rapidement et silencieusement. Vous n'aurez pas à montrer vos visages aux invités du Bal si vous ne le souhaitez pas. Evidemment, il ne faudra pas laisser traîner les corps par risque d’être découverts trop tôt. Mais la plupart de mes hommes se tiendront prêts à repousser les gardes dans la Cour si l’alerte est donnée.

Ils voulaient également créer une diversion dans la ville, et devant le Château. Car idéalement, ce qu’Avran voulait, c’était que personne ne comprenne que la véritable attaque se passerait à l’intérieur. Peut-être même qu’ils arriveraient à fermer les portes qui menaient à la salle depuis l’entrée, et qu’ils n’auraient que la Cour intérieure à défendre. Toutes les situations étaient possibles. Mais ils avaient deux avantages : celui de la surprise, et celui de pouvoir entrer dans le Château par des souterrains. Inutile d’essayer d’escalader les hautes murailles. Même avec une échelle prévue à cet effet, le risque de se faire repérer par des gardes en hauteur était trop grand.

Avran : Qu’est ce que tu en penses jusque là ?

Inutile de parler de comment ils allaient se répartir les richesses avant d’être sûr que la Confrérie allait accepter. Alors, Avran laissait Visenya digérer ce long flot d’information à sa guise. Il restait debout, prêt à continuer. Il n’attendait qu’un petit signe de l’ancienne princesse. Allait-elle laisser passer l’occasion de se venger des Nobles de sa vie d’avant ? La Confrérie allait-elle avoir trop peur de se montrer en plein cœur du camp de leurs ennemis ?

Et alors qu’Avran parlait, mon cerveau était en train de réfléchir à grande vitesse. Je n’avais pas oublié les paroles de Roan. Non bien sûr que je n’oubliais pas le roi et tout ceux de la cour. J’avais cru avoir pu les oublier. Malheureusement lorsque j’avais revu Eve, la réalité m’avait frappé tellement durement au visage et droit dans le cœur, que j’avais du mal à m’en remettre. Tout ce qu’elle avait, était ce dont j’avais toujours rêvé. Tous ces rêves que j’avais jadis eux, m’ont été cruellement arrachés. Et même si le premier responsable n’était plus de ce monde, j’en voulais toujours au Roi. Je ne pouvais pas comprendre qu’il n’avait pas vu ce qui se tramait sous son nez. Non pour moi il n’avait simplement pas voulu voir la vérité. Telle un lâche il avait fermé les yeux. J’écoute néanmoins le plan du pirate. Bien au moins il semblait avoir réfléchir et ne venait pas avec une idée aléatoire. Je posais mes deux mains dans ma nuque alors que je l’écoutais. Mon regard se posait brièvement sur Gauvain. Je me demandais ce que cela ferait au roi de savoir que son fils se tenait du côté de ses ennemis… Est-ce que cela lui briserais le cœur ? Mais mon attention se retourne à nouveau vers le capitaine Leary. « Mmm et puis quoi ? Une fois qu’on a sécurisé le périmètre, vous voulez faire quoi ? Séquestrer tout le monde dans la salle. Les obliger à donner tous les bijoux et puis se barrer ? » Les pirates et l’or… une histoire d’amour que je ne comprendrais surement jamais complétement.

Bon tuer les gardes n’étaient pas un soucis. Car la chose la plus difficile, c’était de rentrer au château, mais pour cela ils avaient déjà trouvés une solution. Alors continuons maintenant sur le dessin. De comment ils souhaitent que tout cela se passe. Personnellement arracher les bijoux des femmes nobles ne m’intéressait guèrement. Mais je savais que Korben allait être là, ainsi qu’Eve. Et puis il y avait surement Herminie… Je devais m’assurer que personne ne leur fasse du mal. Et si les pirates créaient assez de désordre, Korben serait obligé de se focaliser un peu plus sur les pirates, et donc moins sur la confrérie. Donc oui, je pouvais y trouver un certain arrangement… mais… je n’y trouvais aucun qui me satisfaisait personnellement. Pourtant je savais parfaitement ce qui pourrait me faire plaisir. « Capitaine Leary, Capitaine Vane… est-ce qu’on pourrait parler entre six yeux deux petites minutes.. » Je m’étais redressé et fis signe aux autres de la confrérie de quitter les yeux. J’avais vu le regard protecteur du petit jeune envers Gauvain et la main qu’Ada avait poussé sur son épaule ne m’avait pas échappé non plus. Le seul qui semblait ne pas avoir oublié que Gauvain était qu’un prisonnier était Avran. J’attendis que tous soit parti avant de parler. « On fait ce que vous souhaitez, on divise l’argent que vous avez su récupéré et on suit notre plan… Mais j’ai une condition. La confrérie en profitera pour s’attaquer au roi. Cela vous pose un quelconque soucis ? » Et par soucis je voulais dire Gauvain…. Je ne voulais pas que le roi soit alarmé avant même que le piège ait pu se refermer sur lui. Et je ne faisais pas confiance au fils du roi. Illégitime ou pas, qu’il soit soi-disant pirate ou pas.

je zappe mon tour ^^

Avran fit un grand sourire à Visenya avant de lui répondre. Ah comme c’était plaisant d’être face à des personnes capable de comprendre rapidement sans qu’il leur explique quinze fois de suite en long et en large. Oui, c’est bien ce qu’il avait en tête : séquestrer tout le monde dans la salle de Bal, prendre ce qui les intéresse, et partir. C’était la technique la plus rapide et la plus efficace. Et c’était un peu comme attaquer un navire, alors ses hommes ne seraient pas perdus sous prétexte qu’ils se battaient sur la terre ferme. Et s’il n’y avait pas assez de bijoux ou d’or sur les invités, rien ne les empêcherait d’aller farfouiller dans les chambres du dessus en repartant par le tunnel. Mais il ne doutait pas qu’il y allait largement avoir de quoi contenter tout le monde.

Avran : Exactement.

Mais la Confrérie semblait vouloir ajouter une condition, et ce n’était pas si surprenant, l’or et les bijoux n’auraient sûrement pas été suffisants pour les faire prendre des risques pareils. S’éloignant du petit groupe avec Visenya et Vane, Avran écouta attentivement ce que l’ancienne princesse avait en tête. Hm. En profiter pour s’attaquer au Roi. Cela allait un peu briser la confiance que Gauvain avait en lui, mais tant pis. Avran ferait toujours passer ses propres intérêts, et être en bon terme avec la Confrérie en faisait partie. Alors, si Visenya voulait en profiter pour régler ses comptes et attaquer le Roi, Avran n’allait pas s’y opposer. Et il pourrait vivre avec ça sans se sentir coupable. Il avait l’habitude des choix difficiles et de les imposer aux autres. C’était ça, la vie de capitaine. Garder le contrôle à tout prix. Et devoir constamment être le porteur d’ordres ou de nouvelles que peu voulaient entendre. Il n’y avait pas de place pour les promesses et les belles paroles. Et Avran n’allait pas entrer dans un débat d’idéologie avec Visenya. Quelque soit les raisons qui la poussaient à vouloir attaquer le Roi, il n’avait pas besoin de les connaître, ni de les comprendre. Le Roi en question n’avait clairement jamais porté les pirates dans son cœur et n’aurait pas hésité à tous les pendre. Alors si quelqu’un comme Visenya voulait porter le premier coup, très bien. Il allait juste falloir être bien plus prudent quand tout cela serait fini, car la Légion allait vouloir trouver les coupables et serait difficile à contrer. La confrérie vivait déjà cachée, loin de Brise-Air. Pour les pirates, il allait falloir rester longtemps en mer, faisant mine de ne pas être là pendant des mois. Mais Avran n’avait pas peur des répercutions. Au contraire, c’était étrangement excitant de se dire que peut-être, enfin, le pouvoir allait changer de mains.

Avran : Hm. Non. Je n’ai aucun problème avec ça. Je ferais en sorte que Gauvain ne soit pas dans la salle du Bal avec nous. Mais je préfèrerais qu’on ne lui en parle pas pour le moment, si ça te va…

Car oui, par contre, Avran ne comptait pas dire quoi que ce soit à Gauvain. C’était après tout la meilleure solution d’attendre qu’il soit mis devant le fait accompli. Qu’il n’ait pas d’idées stupides comme essayer de prévenir son père. Mieux valait qu’il continue à croire que leur plan n’avait pas changé. En espérant que Visenya pourrait attendre un peu avant de vouloir se mettre le bâtard à dos officiellement...

Séquestrer le tout… mmm bah l’idée était d’un ridicule dans mes yeux. Prendre autant de risques pour des bijoux et de l’or… mais je m’en fiche bien. Si c’était ca leur but ultime dans la vie, qu’il en soit donc ainsi. J’avais néanmoins intérêt de me trouver dans la grande salle. Car je voulais à tout prix voir le roi mourir sous mes yeux. Hors de question qu’on m’enlève un tel plaisir. Et ainsi je pourrais en profiter pour protéger herminie ainsi qu’Eve. Restait plus qu’à essayer à ce que Korben se trouve en dehors de la grande salle. Car notre relation était déjà assez tumultueux… mieux fallait pas ajouter encore quelques grains de poudre de canon. Comme je m’étais douté, Avran accepta et bien sur Gauvain ne devait rien en savoir. « de même pour son ami il me semble… » Mon regard s’attarda quelques instants sur Kaif. Oui, je vivais depuis bien longtemps caché pour avoir appris à observer mon entourage. D’ailleurs mon regard passait ensuite sur la femme d’Avran. « Il est peut-être même préférable de garder tout cela entre nous… je ne vois pas l’intérêt à ce que d’autres soient au courant…. Il faut simplement que je me retrouve dans la grande salle avant la fermeture des portes. » Oui, c’est tout ce dont le capitaine Leary avait à s’assurer. Que je sois bien avec eux dans la grande salle. Contente d’avoir trouvé ce genre d’accord, et quelque part même rassuré que Gauvain n’allait pas pouvoir empêcher mes projets, je finis par rejoindre le reste. Ecoutant le restant des détails du plan, mais au fond mes pensées sont déjà bien ailleurs. A trouver le meilleur plan pour tuer le roi ainsi que sa future reine. Car il était hors de question qu’il engendre un nouveau monstre qui avait droit à obtenir la couronne. Korben pouvait dire ce qu’il voulait sur le roi, rien ne pourrait me changer d’avis. Et ma vengeance je l’aurais…

« Bien nous sommes d’accord et si on buvait un verre à tout ca ? » Je n’oubliais néanmoins pas que mon capitaine préféré ne faisait pas parti du plan. Pourquoi Vane m’avait amené Leary et pourquoi ne voulait-il pas y participer ? Oh certes je savais très bien que Korben détestait Vane, et peut-être est-ce que c’était une raison suffisante… Oui, sauf que je savais très bien que Vane n’aimait pas Leary, alors pourquoi vouloir une telle alliance entre moi et lui ? Mon regard cherche celui de Roan, bien que je savais fort bien que je ne pourrais pas lire en lui. Néanmoins je pouvais tenter de le questionner du regard. Je bus une gorgée avant de tourner mon regard vers le batard. Cela faisait bien longtemps que je n’avais plus posé mes yeux sur lui. Il avait changé et j’avais changé. Pour mon propre bien, il ne fallait pas replonger dans ce passé. Cette Visenya-là n’avait pas sa place dans la confrérie et il était mieux qu’elle ne se réveille pas. La dernière fois qu’elle s’était reveillé mon cœur avait été brisé en mille morceaux et une vieille haine avait refait surface. Et voilà ou cela m’avait amené… a vouloir mener une vengeance que j’avais pourtant tenté d’enterrer. Et Gauvain était encore un de ces morceaux d’un passé dont je ne voulais pas me souvenir. Je soupire, et profite de quitter la grotte quelques instants pour prendre de l’air frais. Il faisait glaciale, mais cela me fit du bien.

Le capitaine Vane était resté en retraite la majorité du temps, laissant au capitaine Leary le temps d’expliquer son plan et de persuader Visenya. Il n’en doutait pas que son adversaire pirate allait finir par arriver à ses fins et persuader la confrérie à s’allier à eux. Il suivait en silence son amie alors qu’elle souhaitait leur parler seuls à seuls. Mmm tuer le roi, oui sa petite vendetta personnelle ne s’était jamais réellement arrêté et nulle doute qu’elle finira tôt ou tard par obtenir ce dont elle rêvait, même si il y avait de fortes chances que cela lui coute sa tête. Avran semblait néanmoins être d’accord avec les dires de Visenya et un accord fut conclu, pendant que tout le monde prenait un verre pour fêter la future évasion, Vane remarquait bien les regards interrogatoires de la seule amie qu’il avait, mais il fit mine de rien. Il ne pouvait pas lui dire que c’était des raison sentimentales qui le poussait à agir ainsi. Même si Visenya était au courant pour le cœur de Roan, elle ignorait qu’il s’agissait de sa cousine. Et il comptait bien garder ca ainsi. Personne ne devait savoir pour lui et Eve. Cela risquait de compliquer bien trop de choses et de la mettre en danger. Elle et son fils.

Et alors que Visenya s’éclipsa à l’extérieure, Vane en profitait pour se joindre à Ada. Après tout il n’avait nullement oublié ce dont il avait parlé. Il la voulait dans son équipage. Et il avait réussit à l’aider à trouver des alliés dans leur prochaine expédition alors maintenant il voulait connaitre sa réponse.

« alors… as-tu déjà réfléchit à ma proposition ? »

Voulait-elle quitter l’équipage de son mari, et ainsi disparaitre de son emprise ? Mmm la question que Vane se posait surtout était : le pouvait-elle. Parfois on peut s’attacher tellement à un équipage que cela devient de la famille. Et alors s’envoler du petit nid devient quelque chose de difficile à faire.

Finalement, le destin avait l’air de vouloir jouer en sa faveur. Tout le monde avait l’air sur la même longueur d’onde, même si Vinsenya voulait éloigner deux personnes de la salle principale. Mais elle était observatrice, difficile de lui en vouloir alors qu’elle suivait un instinct logique. Avran ne put s’empêcher de sourire. Ce n’était pas dur de voir que Kaif et Gauvain avaient une relation au delà d’une simple amitié tant ils passaient leur temps à se lancer des petits regards dignes d’adolescents amoureux. Ah la jeunesse. Même Visenya avait remarqué que ces deux là étaient effectivement devenus bien trop proches pour leur demander de garder un secret qui pourrait heurter l’un, ou l’autre. Alors si Avran comptait éloigner Gauvain, il allait évidemment demander à Kaif de faire la même chose. Après tout, c’était un peu son boulot de garder un œil sur le bâtard, et ce depuis le début. Pas de raison que ça change ! Avran répondit donc d’une pierre deux coups, voyant le regard de Visenya se diriger vers Ada, sous entendant sûrement qu’il valait mieux que l’attaque du Roi ne soit connue que par lui, Visenya, et Vane.

Avran : Je suis bien d’accord…

La meilleure façon de sécuriser une information, c’était que le moins de personne possible soit au courant. Et ça tombe bien, Avran n’avait aucun scrupule à mentir à son équipage et à sa femme. Il en avait même l’habitude. Surtout qu’Ada avait une certaine estime pour le bâtard du Roi et qu’elle avait aidé à sécuriser sa confiance. Alors, mieux valait ne rien lui dire. Les histoires de vengeances de la confrérie ne les concernaient pas, même s’ils allaient se retrouver mêlé aux répercutions. Mais peu importe. Pour lui, ce n’était pas l’appel de l’or et des bijoux qui prenaient le dessus, mais bien celui de l’aventure et de l’amusement. Les richesses n’étaient qu’une façon de contenter ses hommes et de leur donner une raison de se battre. Avran lui, avait déjà tout ce qu’il voulait : une famille, une maison, un navire… car après tout, c’était toujours le capitaine qui avait droit à la plus grosse part. Mais ses hommes avaient tendance à dépenser leur argent dans des choses triviales : les prostituées et l’alcool. Alors, il fallait toujours en trouver plus, et leur donner plus. Le mot économie n’était pas quelque chose de commun chez les pirates. Si tout se passait comme prévu, tout le monde serait tranquille pendant bien longtemps. Et pour des esprits apaisés, des mots comme ‘mutinerie’ ne feront jamais surface. Les nobles de la Cour avaient plutôt intérêt à sortir leurs plus beaux bijoux, ou ses hommes n’allaient pas apprécier avoir fait autant d’efforts pour rien. Ah comme Avran avait hâte de voir Visenya en action. Allait elle vraiment se pointer devant le roi sans hésitation et essayer de le tuer ? Si oui, c’était quelque chose qu’il ne voulait pas rater. Les renversements de pouvoir, c’était toujours très drôle quand ça arrivait à quelqu’un d’autre que soi. Cela risquait d’être le chaos général. Raison de plus pour éloigner les jeunes petits pirates, et la femme de sa vie. Qu’ils le veuillent ou non, c’était son monde à lui. Et il ferait ce que bon lui semble, sans avoir à écouter leurs avis qui auraient sûrement été contre le fait d’attaquer le Souverain. Evidemment qu’Avran n’aurait jamais donné l’opportunité à Gauvain de dire ce qu’il en pensait. Et Kaif n’aurait jamais osé. Mais Ada, c’était une autre histoire. Et ces derniers temps, ils avaient eu assez de conflits pour ne pas en rajouter un supplémentaire.

Avran : Oui ! Buvons !

Ah l’alcool, diversion idéale pour faire oublier aux autres invités qu’une petite discussion venait de se faire sans qu’il n’en fasse partie. Avran se laissa tomber sur sa chaise et resta tranquillement à boire et à jouer avec son verre, évitant judicieusement les regards de Ada, comme s’il n’y avait absolument rien d’intéressant à lui dire sur l’engagement final. Intérieurement, il jubilait. Se foutant bien d’être impoli et de jouer la carte du mystère, il sentait tout de même les regards insistants de sa femme, et finit par lui faire un signe pour signifier qu’un accord avait été trouvé. Visenya elle, semblait vouloir prendre l’air, visiblement encore troublée, ou heurtée, par la présence du bâtard. Peu importe. Avran était sûr que son plan allait marcher, et il ferait de son mieux pour laisser la voie libre à la meurtrière pour qu’elle puisse trouver son chemin jusqu’au Roi. Réfléchissant à tout ce qui allait se dérouler dans les jours qui venaient, Avran partit un peu dans ses pensées, ce qui ne l’empêcha pas de voir Roan Vane tranquillement aller parler à sa femme. Non mais, vraiment aucune gêne celui la. Déjà qu’il avait trouvé ça normal de proposer à Ada de changer d’équipage, voilà qu’il recommençait juste devant lui. Et Avran savait bien que réagir comme un male Alpha aurait été la pire chose à faire dans cette situation. Alors, il se contenta de les regarder, sans les quitter du regard, juste histoire de montrer qu’il savait très bien ce qui se passait. Ah comme il était las et fatigué de devoir contenir les rêves de sa femme. Mais elle ne comprenait pas que l’avoir sur son navire, c’était l’obliger à la protéger qu’elle le veuille ou non. C’était dissiper son énergie à lui, et tout ce qu’il avait construit avec son équipage depuis toutes ces années. Mais Ada ne voyait cela que comme un manque de confiance en son potentiel, et c’était un débat interminable ou personne ne gagnerait jamais. Voyant Roan Vane se servir de cette faille l’énervait, mais cela lui montrait aussi l’attitude qu’il aurait du avoir depuis le début. Un point de vue extérieur. Interdire à Ada d’accepter, c’était creuser un gouffre dont il ne sortirait pas. Il voyait bien ses yeux de sa femme pétiller à s’imaginer prendre la mer avec le Capitaine Vane, elle qui voulait par dessus tout être comprise et acceptée. Il avait toujours su mieux y faire avec les femmes, sans aucun doute. Dodelinant de la tête, Avran continua à boire, laissant son regard dériver sur toutes les personnes encore présentes dans la grotte. Peut-être qu’il était temps qu’il lâche prise et qu’il laisse Ada prendre sa décision sans se sentir influencée par ses regards à lui. Elle savait, dans tous les cas, très bien ce qu’il pensait de tout ça. Et Kaif et Gauvain étaient joyeusement en train de boire aussi, naïvement persuadés que rien n’avait changé. Quelle insouciance de ne se fier qu’aux apparences…

Après des années à assister à des réunions, Ada avait apprit à suivre les faits et gestes de son mari sans poser de questions. Toujours en retrait, calme, elle avait conscience que la douceur d’une femme n’était pas toujours utile ni désirée. Elle savait aussi que les personnes qui prenaient les décisions n’avaient pas besoin de tous les autres, et elle le comprenait. Elle n’était venue que par soutiens, et parce qu’elle et Vane étaient à l’origine de cette réunion. Mais c’était Avran le capitaine, et c’était inutile de le lui rappeler. Ada avait donc attendue patiemment qu’un accord soit conclue, et ne put qu’être soulagée d’apprendre que c’était maintenant chose faite. Avoir le soutiens de la Confrérie voulait dire qu’il y aurait moins de danger et moins de difficultés. Peut-être même qu’Avran n’aurait pas besoin de rester caché. Car leurs enfants avaient besoin de leur père, pas d’une bande de soldats devant leur porte. Elle savait aussi qu’il était inutile de lui poser plein de questions devant tout le monde et qu’il valait mieux attendre d’être dans l’intimité de leur petite maison. Même si Avran avait tendance à jouer, elle savait qu’il ne faisait rien par hasard. Alors, s’il restait loin d’elle, le nez dans son verre à faire le clown, c’était clairement pour détourner l’attention. L’attention d’Ada était donc plutôt tournée vers le Capitaine Vane qui venait de se joindre à elle, et qui ne tarda pas à revenir sur la proposition qu’il lui avait faite la veille. Bien qu’elle n’ait pas eu beaucoup de temps pour y réfléchir, cette idée n’avait jamais quitté son esprit. Et la seule réponse qui lui venait en tête était toujours la même. Oui. Oui, Ada avait besoin de connaître de nouvelles choses et des nouvelles personnes. Elle ne pourrait qu’en ressortir plus forte. Avran était déjà au courant, et il avait bien vu que Roan s’était rapproché d’elle. Alors, s’il n’était pas en train d’essayer de se battre avec le Capitaine, ça en disait déjà long. Il avait presque l’air résigné, et c’était très, très rare de le voir ainsi. C’était comme lui donner l’autorisation de ne pas penser à lui, et de faire ce qu’elle voulait. Allons bon, ce n’est pas comme si elle devait choisir entre deux hommes. Il s’agissait de deux équipages. Un qui l’accepterait à bras ouverts, et un autre qu’elle connaissait depuis toujours, mais sur lequel planerait toujours l’ombre du passé. Alors pourquoi avait elle l’impression de faire quelque chose de mal alors qu’elle était sur le point de prononcer à voix haute, enfin, ce fameux mot : Oui. Oubliant enfin Avran, sourire aux lèvres, Ada regarda Vane :

Ada : Et bien si nous survivons au mariage du Roi… je serais honorée de rejoindre ton équipage.

Levant son verre pour trinquer avec Vane, elle espérait qu’il allait accepter et qu’il n’avait pas dit tout ça juste pour la piéger. Mais non, son cœur ne lui disait pas ça. C’était juste une petite peur, comme ça, qui montre le bout de son nez sans prévenir. Plus loin, Avran avait très bien compris, et ne semblait pas surpris. Après avoir trinqué avec Vane, Ada leva son verre en direction de Avran avec un petit sourire satisfait. Elle n’arrivait pas à croire qu’il allait la laisser prendre cette décision sans s’en mêler. Après plus de dix ans ensemble, jamais elle n’aurait cru qu’elle verrait ce jour arriver. Un comportement d’adulte, tiens donc. Ada en profita donc pour continuer à discuter avec Vane, qui après tout… allait être son nouveau Capitaine. Difficile de ne pas être extrêmement heureuse à l’idée de se dire qu’elle n’aurait pas à recevoir d’ordres de son propre mari. Il n’aurait pas cette satisfaction en fin de compte, et c’était tant mieux. Mais il fallait avant tout que l’attaque du Bal se passe sans encombres. Car si Avran venait à mourir, elle ne pourrait évidemment pas rejoindre un équipage. Elle serait obligée de s’occuper de leurs enfants seules, et ne voulait pas tenter le destin en étant trop sûre du futur. Ada n’allait pas se battre avec les autres pendant le Bal, mais elle courait le même risque que les autres, étant la femme du Capitaine.

Ada : Le prochain départ est toujours dans deux semaines ?

C’était étrange de prononcer cette phrase qu’elle n’avait pas pu dire pendant plus de dix ans. Rien qu’à s’entendre, cela lui rappelait sa jeunesse. Avant les enfants. Avant les responsabilités. L’époque ou elle n’était qu’une jeune fille qui découvrait le monde et qui voulait de détacher de l’île d’Hara. Voilà qu’elle se retrouvait encore une fois à changer de direction et d’aller dans celle qu’on attendait le moins. La vie était pleine de surprise. Et si tout n’était qu’un éternel recommencement ? Le visage d’Ada était radieux, apaisé, mais déjà plein de rêve des aventures qu’elle allait enfin pouvoir vivre. Les histoires autour du feu ne seraient plus que celles d’Avran, ce serait également les siennes. Et leurs enfants allaient enfin comprendre que les femmes aussi avaient leur place dans ce monde en tant que combattantes…

Tout avait été décidé et je ne me préoccupais plus trop du plan. Avran avait créé un plan tout fait, alors il ne suffisait que de le suivre. Mais maintenant il fallait que je trouve une façon de mettre fin à la vie du très cher futur époux. Et pour cela j’avais des plans à revendiquer. Mais il fallait que j’ai la tête reposé, que je fasse le pour et le contre pour tous mes idées et que je choisis la plus facile... Finalement je me relève pour aller dire au revoir à mes futurs alliés avant de rentrer chez moi. Mon lit me fera du bien, et après j’avais toute la journée pour réfléchir et pour trouver la meilleure façon de réagir. Puis il était préférable pour moi de rentrer. Je n’avais nullement envie de boire avec le batard du roi, je continuais à me méfier de lui. Et puis il y avait encore un autre problème lequel je devais affronter… Korben Martelli… et ca c’était bien plus difficile que de tuer le roi. Oui… Je connaissais fort bien Korben, et je savais qu’il pouvait être une vraie plaie quand il s’y mettait. Alors je devais tout faire pour éviter qu’il soit sur mon chemin…. Mais je trouverais ;.. après tout la nuit porte conseil , non ?

Fin pour Visenya.

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