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 Looking Through Your Eyes {la belle & la bête}

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Lily Del Mare

Lily Del Mare


messages : 225

depuis le : 25/10/2017
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MessageSujet: Looking Through Your Eyes {la belle & la bête}   Looking Through Your Eyes {la belle & la bête} I_icon_minitimeJeu 1 Fév - 20:42

Je m’étais pas trop posés de questions lorsqu’on m’avait donné l’invitation au mariage du roi et de sa future épouse. Visiblement Ralvek avait aidé la princesse Eve et cette dernière voulait lui remercier. Mais malgré ce qu’on peut penser il n’est pas aussi facile de retrouver le géant, qui préférait de loin éviter la foule. Les jours s’étaient écoulés et Ralvek venait me voir régulièrement. J’en profitais souvent pour prendre une pause, car de toute manière quand le géant était là, les clients préféraient rester à distance. J’appréciais de plus en plus sa présence. Certes il n’était pas des plus bavard, mais il s’ouvrait de plus en plus. Et même si il se disait pas très intelligent, je ne le trouvais pour autant pas bête. Il avait de la réflexion. Le tout est de le stimuler et de l’encourager dans cette voie-là. Je pense qu’on ne l’a jamais réellement encouragé en quelque chose de positif. Alors lorsque la princesse, qui de temps en temps était ma cliente, s’était rendu compte que je connaissais le géant. Elle m’avait tendu l’invitation, espérant que contrairement à elle je pouvais le trouver. Et en effet, je savais parfaitement ou il se trouvait. Il m’avait parlé plusieurs fois de la grotte qu’il appelait sa maison. Pour certains cela aurait pu être inquiétant de savoir qu’il vivait dans une grotte. Mais pas pour moi. Après tout… moi aussi je vivais dans une grotte ; mais cela je ne le lui avais pas dit. Car malgré toute la confiance que je pouvais avoir en lui, je ne voulais tout simplement pas m’exposer de la sorte. De peur ? Non… en tout cas pas que je sache. Peut-être que j’avais quand même un peu peur que son attitude change. Pas vraiment en mal, mais il me verrait d’une autre manière et ça je ne le voulais pas. Alors oui, il y avait surement cette peur qui m’empêchait de lui dire. Et d’un autre côté, j’avais appris dès mon premier mot qu’il ne fallait jamais dire ce que j’étais. Alors cette règle qu’on m’avait toujours bien imprégné dans ma tête, devait également jouer un grand rôle.

Il m’avait donc parlé plusieurs fois de sa grotte et du chemin pour y aller. Il m’avait dit que si je voulais je pouvais venir la voir. Et je pense que j’avais à présent une bonne occasion. Je m’étais mise en route, suivant le chemin qu’il m’avait tant de fois raconté pour finalement arrivé près de la cascade bleue. C’est vrai que l’endroit était magnifique. Cela me rappele le lac sur l’île d’Hara. Par contre, je ne voyais aucune grotte. Du coup je me demandais si j’étais bien au bon endroit. « Ralvek ?! » Et si j’étais au bon endroit mais qu’il n’était tout simplement pas là ? Je continuais mon chemin, contournant l’eau pour voir si il n’y avait pas une grotte cachée à la vue. « Ralvek ? Tu es là ? » Je sentais que mon pied glissait, mais je sus m’attraper par justesse. Bon ce n’était peut-être pas une bonne idée de m’avancer encore plus. J’étais sur le point de me retourner lorsque subitement j’entendis un bruit venant de derrière moi.
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Ralvek Ironside

Ralvek Ironside


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MessageSujet: Re: Looking Through Your Eyes {la belle & la bête}   Looking Through Your Eyes {la belle & la bête} I_icon_minitimeVen 2 Fév - 14:18

Looking Through Your Eyes
L e massif mercenaire à l’armure de chaire couverte de scarifications abjectes revenait de son pas chaloupant vers son antre secret. Portant de lourdes buches dans ses bras, le géant au cœur d’or était lunatique. Laissant son corps immonde tomber dans une sorte de mécanisme intuitive, restant vigilant à son environnement, l’esprit pathétique de Ralvek tomba vers une contemplation qui était dirigé vers un être céleste. Lily avait totalement capturé les songes de la lie de l’humanité. Le matin en se levant sa première pensée était diriger vers l’ange de la compassion et sa dernière aussi avant que Morphée accueille le golem de chair dans ses bras nébuleux. Elle avait accepté la créature corrompue dans son aura de pureté, lui souriait avec douceur alors que bon nombres de gens grimaçaient de dégout dès qu’il voyait le mastodonte. Durant les derniers mois Ralvek avait affronté les regards effrayés et hautain de la foule bigarrée à de multiple reprise pour n’espérer que voir la perfection à son regard océanique. Il avait emmené quelques petits fruits des champs, des raretés absolues durant ce temps froid à souhait. Mais le lieu de vie de la Bête semblait être immunisé au froid et la vie était luxuriante. Ils discutaient, riaient et sans le savoir le géant succombait de plus en plus au charme de l’être de lumière. D’un minuscule papillon qui avait éclos dans son estomac, voilà qu’une véritable nuée prenait son envol à chaque fois que le regard envouteur et remplis de bonté de Belle croisait celui de la Bête.

Mais l’homme difforme n’avait jamais connu de doux sentiments envers une dame, ne voulant pas imposer sa laideur et ses carences intellectuelles à la gente féminine. Il n’était qu’un monstre, une chose immonde pour la majorité des femmes. Mais avec Lily, Ralvek se sentait tout simplement comme un être vivant, un homme. Compris et accepté comme il était. Mais la naissance de ses merveilleux sentiments, de ce cœur qui s’allégeait et de son affection envers l’ange devait être matée, bannie par Ralvek. Il savait d’avance qu’aucune femme, même une divine apparition comme l’était la marchande, ne pourrait aimer un corps honni par tous et un homme un peu simplet. Elle était si parfaite, si belle et disposant d’une âme d’une pureté de cristal. Lui n’était qu’un monstre de foire, une erreur de la Nature. Donc le guerrier savourait chaque instant, chaque rencontre avec Lily comme un moment féérique et  qu’il chéri plus que sa vie elle-même.

S’engageant au plein milieu du sentier qui bordait le lac aux eaux cristallines et bleuté, le golem de chair pensa au bon repas qu’il allait se concocter. Un civet de lapin nappé de miel accompagné de fougères qui se dégustait comme une salade garni de pomme. Des fruits cueillis le matin même nappé de sirop d’érable, le grand-père de la chose lui avait montré comment en produire en même temps que l’alcool de lune, sera un dessert de roi pour le vagabond. Au milieu des clapotis de la chute chantante que parvint la plus belle des mélodies pour le cauchemar ambulant. La voix qui faisait rêver le géant au cœur d’or venait de l’appeler. Et c’est à instant qu’il la vit près des chutes, une ode à la perfection et à la beauté. Lily était resplendissante comme à chaque fois, un sourire qui pouvait éclairer la pire des noirceurs de l’âme humaine. Une peau de satin qui devait rendre la plus pur des soies des plus rugueuses. Des traits ciseler à la perfection, sûrement le résultat d’un artiste guider par la main de Dieu. De nouveau cette douce chaleur se rependit dans tout l’être de l’homme difforme, son cœur s’emballa comme un tambour de guerre qui sonna la charge. Tenant sa lourde charge d’une main, le Goliath saturé de cicatrices leva une paluche immense et rugueuse en signe de bienvenue.

Ralvek- Je suis ici Lily… Bienvenue à la Chute… Je suis si heureux de te voir! Je pensais à toi justement et je me disais que je devrais te rendre visite bientôt…

Il s’avança alors, un sourire immense déposer sur ses lippes exsangues. Un visage certes sculpté à la va-vite, ressemblant plus à la gargouille inachevé en granit que de l’homme, mais illuminer par le bonheur et la joie la plus sincère du monde. Le regard océanique si calme et apaisant du guerrier déversait douceur, bienveillance et une affection sans borne. Un mince aperçu de l’âme si pur et remplit de gentillesse quasi-surnaturelle qui résidait sous l’apparence laide et repoussante du briscard à la musculation disproportionner. Mais une once d’inquiétude pointa alors dans les yeux de la Bête.

Ralvek- Fais attention au bord du lac… Ça glisse et c’est assez haut ici…

Chute:

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Lily Del Mare

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MessageSujet: Re: Looking Through Your Eyes {la belle & la bête}   Looking Through Your Eyes {la belle & la bête} I_icon_minitimeVen 2 Fév - 15:38

"J'espère que je ne te dérange pas?" Je fus heureuse de voir Ralvek. Car pendant un court moment j’eus peur d’être au mauvaise endroit. Je souris, contente de le voir. « C’est vraiment un endroit magnifique. Tu n’as pas menti. » D’ailleurs je me demandais si il était capable de mentir, lui qui a le cœur si bien placé. Je regardais encore un instant l’eau avant de me tourner à nouveau vers Ralvek. “J’ai une invitation au mariage du roi pour toi. » Je sortais l’invitation et la lui montrait. J’étais encore trop loin de lui, mais je tenais l’invitation au-dessus de ma tête alors que j’allais à sa rencontre. « J’ignorais que tu connaissais la princesse ?  Elle m’a dit qu’elle espérait sincèrement que tu puisse.» Je ne fis plus vraiment attention, bien trop dans mon élan pour parler du bal qui allait bientôt arrivés, que je sentis bien trop tard ce qui était en train d’arriver. Et mes derniers paroles restent bloqués dans ma gorge. Mon pied glissait et je perdis l’équilibre. J’ai d’ailleurs toujours été bien nulle pour garder mon équilibre sur la terre…. L’invitation vola dans les airs, mais atterrissait dans l’herbe. Par contre moi… disons que j’atterris là où est la place d’une sirène. Dans l’eau glacé du lac.

Je sentis pendant un court instant mes poumons se remplir d’eau glacé. Mais la réaction biologique fut quasi immédiate. Ma respiration sous l’eau devenait régulier et je sentais déjà mes jambes disparaitre. Et là, ou l’humain a tendance à monter à la surface, à la recherche de sécurité et surtout d’air pure. Nous les sirènes on a cette drôle de manie de nous engouffrer le plus profond possible. Depuis très jeune on nous a toujours dit qu’il était dangereux d’être trop près de la surface, qu’il y avait les filets des hommes et bien sûr qu’on pouvait être repéré. Alors dans un réflexe qui pour moi fut naturelle, au lieu de monter ma tête à la surface, je m’étais laissé couler au fond de ce lac. La robe que je portais était devenue plus un poids qu’autre chose, alors je m’en défais rapidement, laissant pour vêtement que la chemise blanche sur ma poitrine. Bon et maintenant. Rah qu’est-ce que je pouvais râler sur ma maladresse…. Mon regard scrute doucement la frontière entre l’eau et la terre. J’espère que Ralvek irait chercher de l’aide. Pendant ce temps-là je pourrais espérer remonter, et me cacher quelque part en attendant de sécher… De plus, je savais que Ralvek ne pouvait pas nager, il m’avait déjà raconter sa mésaventure dans la mine. Alors cela me semblait logique qu’il allait crier à l’aide et qu’il allait essayer de trouver quelqu’un d’autre pour me venir à l’aide. Car je n’avais vraiment nullement envie de remonter à la surface et de ne pas sortir de l’eau. D’autant plus que l’eau restait très claire. Au moment ou mes bras sortiront de l’eau, j’étais quasi sure qu’on pourrait voir ma queue de sirène. Alors monter à la surface n’était pas vraiment une option pour moi. Stupide… Stupide sirène !! Il t’avais pourtant dit de faire attention !! Raaah qu’est-ce que je pouvais être stupide !! Surtout que je voyais vraiment pas comment me sortir de ce mauvais pas. Mon regard observait les alentours. Et je n’étais pas dans l’océan. Ce n’était qu’un lac… et suivre le courant n’était probablement pas une bonne option… Mais je fus coupé dans mes pensées lorsque subitement j’entendis un gros plouf dans l’eau.
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Ralvek Ironside

Ralvek Ironside


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MessageSujet: Re: Looking Through Your Eyes {la belle & la bête}   Looking Through Your Eyes {la belle & la bête} I_icon_minitimeSam 3 Fév - 14:30

Looking Through Your Eyes
Le monstre de foire était tout sourire de voir la magnificence de son amie dans cet Eden préserver de la cupidité du genre humain.

Ralvek- Tu ne me dérange jamais Lily… Tu voudrais souper avec moi j’en fais toujours pour un régiment… Je te l’ai dit que c’est la deuxième chose la plus magnifique que j’ai vu depuis mon arrivé…

La première se tenait devant lui, un sourire si merveilleux poser sur ses lèvres. Le golem de chair ne put esquiver un sourire à la fois gêner et doux à la mention de la princesse. Il avait intervenu pour la secourir à la demande de son fils de trois ans. À la plus grande surprise de l’erreur de la nature, les deux têtes couronnées avaient agi avec compassion et humanité envers le géant au cœur d’or. Revoyant les moments de joie et de camaraderie que le colossale homme avait passé avec le garçonnet fit naître un début d’espoir timide envers l’avenir pour le colosse balafré. Il avança alors de quelques pas chaloupant et d’une lenteur qui frustraient bien des gens. Mais en cas de besoin le monstre de foire pouvait déployer une célérité plus qu’appréciable pour défendre ce qui lui était chère. Mais il se demandait sincèrement pourquoi on inviterait un vagabond, un être immonde comme lui à une festivité si grandiose. Mais devant l’horreur qui venait de se passer, les pensées futiles envers les interrogations guère importantes venaient de passer au second plan. Le regard océanique si pur se remplis de frayeur, d’une peur viscérale quand la magnifique silhouette de la marchande commença à basculer vers le rebord du lac. Levant un bras ayant la dimension d’un jeune tronc d’arbre avec l’espoir absurde de pouvoir l’attraper à la dernière seconde malgré les quelques trente pas qui les séparait, un sentiment d’impuissance tomba sur les épaules massives du guerrier difforme. Laissant tomber son fardeau, le choc des billots de bois qui s’entrechoquaient n’était rien envers le bruit de son cœur immense qui venait d’exploser d’inquiétude envers le destin de l’ange, le colosse couvert de scarification couru vers le bord de l’abîme cristallin. La voix souffrante du mercenaire claqua avec une telle force sur le plateau de montagne idyllique que le tonnerre ressemblait à la toux graisseuse d’un vieillard dans le fond d’une auberge.

Ralvek- LIIIIIIIIIIIILLLLLLLLLYYYY!!!!!!


Comme un chien qui reniflait la surface de la terre pour repérer une odeur salvatrice, le géant au cœur regarda paniquer l’étendue d’eau cristalline. Il se raccrochait à l’espoir que la joaillière était une excellente nageuse, que ses bras graciles et aussi doux que la soie allait crever la surface et qu’elle allait rassurer la pathétique créature.  Mais de longues secondes d’angoisses firent grandir une frayeur absolue dans tout l’être monstrueux de Ralvek. Enlevant sa lourde cape de fourrure de ses épaules massives, la laissant choir sur l’herbe tout près de la missive épargné par l’eau, la terreur atteignit son apogée dans l’esprit de la Bête. La robe bleutée de de la Belle semblait flotter entre deux eaux.

Ralvek- Non elle doit s’être assommée en tombant…

Le golem de chair avait une peur panique des étendues, lui qui avait failli se noyer dans les profondeurs abyssales d’une mine de charbon au Kentucky. Mais la terreur de perdre l’ange de la compassion, la lueur qui éclairait le chemin tortueux de sa pathétique vie depuis quelques temps, fit agir l’instinct de protecteur qui sommeillait dans l’immense carcasse saturé de stigmates d’une vie d’incompréhension. En prenant une grande inspiration le golem rejeta sa phobie de l’eau, ainsi que sa mort des plus probables, au loin et se précipita vers le vide. C’était un acte de foi, d’amour et de tendresse absolue de Ralvek envers Lily. Il fera tout en son pouvoir, même lui offrir sa dernière goulée d’air emprisonner dans son torse large comme une barrique, pour sauvegarder la vie de l divine apparition. Lui permettre de sourire de nouveau et de rendre les gens heureux autour d’elle. Si lui mourait qui allait vraiment s’en plaindre, une horreur de moins dans ce monde de violence sera plus que bienvenue. Mais pour la Belle, la Bête était prêt à tous et même au sacrifice suprême.

Les bras liquides de l’eau accueillit le plongeon disgracieux de l’homme difforme, lardant de coups de dagues glacés les poumons et le corps immonde du mercenaire. Mais la résiliente créature n’en avait cure comment son inquiétude envers Lily était si grande. Son regard océanique était focalisé sur le vêtement alors qu’il sombrait vers les profondeurs de sa future tombe liquide. Luttant à la fois contre la terreur de la noyade et l’élément nouveau qu’il pataugeait, utilisant sa force phénoménale pour se rapprocher de son but. Mais une nouvelle panique grandit en son sein alors que ses doigts de la circonférence de saucisses venaient d’agripper le fourreau de tissus qui contenait le corps de la femme la plus magnifique de la création pour le maraudeur hors norme. Lily n’était pas là. Dans un état de panique, de peur et de frayeur absolue, Ralvek fouilla les alentours de son linceul liquide. Pour tenter le tout pour le tout et trouver la joaillière et lui faire don de sa vie. Serrant dans sa main le tissu de la robe, le dernier lien de l’existence de Lily, il puisa le courage dans le vêtement pour retrouver celle qui arpentait chacune de ses pensées.

Mais un miracle se produisit. L’ange venait en nageant, exécutant un ballet sublime en fait, vers l’homme qui semblait condamné. Elle pouvait lire le soulagement, la tendresse et aussi un soupçon d’amour d’une pureté absolue dans le regard océanique de la lie de l’humanité. Avançant une main rugueuse, Ralvek laissa courir le bout de ses doigts sur la joue de porcelaine de l’être divin pour s’assurer qu’elle était bien là. Une queue de poisson avait remplacé les jambes fuselées de la jeune femme, mais le golem de chair ne portait aucunement l’attention à cette nouvelle facette de la personnalité de la merveilleuse âme qui s’était emparé de son cœur. Il ne voyait que la beauté, la grâce céleste et la douceur de la sirène. Sacrifiant quelques bouffées de sa vie, il parla dans l’eau.

Ralvek- Tu vas bien… Je ne voulais pas te perdre… Tu es magnifique…

Les poumons de l’homme difforme commençait à prendre feu et avec toute sa détermination il essaya de remonter à la surface en se débattant énergiquement.


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MessageSujet: Re: Looking Through Your Eyes {la belle & la bête}   Looking Through Your Eyes {la belle & la bête} I_icon_minitimeSam 3 Fév - 17:56

Pourquoi… Mais pourquoi est-ce qu’il venait de faire cela? Il voulait donc se tuer ! Je le voyais nager avec maladresse… ou disons plutôt qu’il était en train de se noyer avec beaucoup de réussite. Même les nouveau-nés s’en sortaient mieux que lui. Je n’eus guère le choix que d’aller lui sauver la vie. Et le pire, c’est qu’alors qu’il devrait être remplit de panique il ne semblait qu’être heureux que je vais bien. Ah stupide Bête… Je secoue la tête mais ne dit rien. Au lieu de cela mes mains attrapaient ses bras et je l’aide à remonter à la surface. Si il y avait bien une chose qui était géniale dans l’eau, c’est que les règles de l’apesanteur était totalement différent que sur terre. La taille et le poids ne jouait pas un grand rôle sous l’eau. Je n’eus donc aucun mal à le remonter à la surface. J’avais bien plus de vitesse et de force dans ma queue de sirène que dans mes jambes humaines. Je le guidais doucement jusqu’au rivage afin qu’il puisse retrouver la terre ferme. « Pourquoi as-tu fais ça ?! T’aurais pu mourir ! » je m’éloignais doucement du bord. Vu ma situation actuelle, je ne pouvais pas aller sur la terre sans me mettre dans une position délicate… Alors je préférais rester dans l’eau, là où je me savais plus au moins en sécurité. Même si je savais que physiquement je n’avais rien à craindre de Ralvek. Mais j’avais peur des regards qu’il allait me lancer. C’était surement stupide de ma part mais c’était plus fort que moi-même. Les sirènes existaient dans les contes de fées, et selon les contes marins, nous n’étions pas des êtres très gentilles. Et puis je présume que pour quelqu’un qui n’a jamais vu une sirène cela doit être très étrange et bizarre à voir. « Tu devrais te couvrir, il fait froid dehors… et tu risques d’attraper un rhume ou pire… » Moi, dans l’eau je ne craignais rien. Mon corps s’était déjà adapté à mon environ. Oui, je n’avais pas besoin de redire que je trouvais son acte très stupide. Gentil oui, mais tellement stupide. Car maintenant je me sentais vraiment mal à l’aise. Mon identité était dévoilé et ce n’était pas de la manière que j’aurais voulu. Et il risquait de se faire une pneumonie !

Je soupire car au fond je ne savais pas trop quoi dire. Je ne m’étais jamais trouvé dans une telle situation. Que dire ? Comme tu peux le voir je suis une sirène ? Mouais… je n’étais pas très convaincue. « Ralvek… Je… » Mmmm ouais non je ne trouvais pas trouvé les mots. Au lieu de ça je m’étais éloignée de lui, restant au milieu du lac. De là, je présume qu’il ne devait pas trop voir mon corps de sirène. Du moins c’est ce que j’espérais. « Je suis désolée de ne t’avoir rien dit… Mais » Mais je ne voulais pas te faire peur ? Ah voilà une bonne. Pourtant c’était ce que je ressentait. Le peur d’être rejeté. Et le pire était que j’étais coincée dans l’eau. Je ne pouvais pas sortir sans me retrouver dans une situation inconfortable. Car le temps que mes jambes reviennent…. Et de l’autre côté je ne pouvais pas nager vers l’océan et m’enfuir dans ma grotte… j’étais coincée dans un lac, un peu comme un poisson qu’on aurait mit dans un bocal…

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Ralvek Ironside

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MessageSujet: Re: Looking Through Your Eyes {la belle & la bête}   Looking Through Your Eyes {la belle & la bête} I_icon_minitimeDim 4 Fév - 14:13

Looking Through Your Eyes
Pendant l’ascension vers la surface le cœur du mastodonte rata quelques battements. Lily était tout simplement merveilleuse, plus belle encore qu’un lever de soleil dans un ciel pur. La pathétique créature vit naturellement les mouvements hypnotiques de la queue de la sirène, mais pour lui ce n’était que secondaire. Son regard océanique si bienveillant et tendre détailla les ondulations de la chevelure de cuivre en fusion, des traits sublimes du visage et du regard envoutant de Lily. C’était la première fois qu’ils étaient au même niveau, yeux dans les yeux, et à cet instant la Bête pensait que lui et la Belle évoluait dans l’eau comme sur une piste de danse. Ils crevèrent la surface du lac cristallin, beaucoup trop tôt au goût de la lie de l’humanité en fait, des profondeurs du lac et aussitôt l’être de lumière ramena le colosse balafré en sécurité. Le duo revint alors près de la berge et Ralvek se plaça à quatre pattes pour expulser de l’eau de ses poumons et reprendre contact avec la dure réalité froide. Elle demanda alors. La voix déformée par l’inquiétude et une pointe de colère, pourquoi au grand dieu le mercenaire avait plongé malgré sa phobie de la noyade. Toussant doucement, se redressant en chancelant, la voix rocailleuse mais néanmoins douceâtre s’éleva dans ce paysage paisible qui semblait être protéger par le passage du temps.

Ralvek- Je ne voulais pas te perdre… Je croyais que tu t’étais assommé au fond et je voulais te savoir en sécurité…

Ces mots étaient de sincérité et d’une affection sans borne. Comme si la vie du mercenaire importait pour lui dès que la sirène allait bien. Se tournant vers les eaux bleutées si pur où la divine apparition semblait être dans son élément, il se sentit comme devant un étrange miroir. Empathique créature, la Bête pouvait ressentir les puissantes émotions que la Belle vivait en ce moment. Étrangement c’était les mêmes sentiments que lorsqu’il était en société alors qu’il devait imposer sa laideur cauchemardesque à la vue de tous.  De la honte, de la tristesse, de la souffrance et surtout une soudaine envie de se soustraire aux regards effrayés. Faisant fi des inquiétudes sur la santé que l’ange pouvait avoir pour le monstre de foire, celle-ci étant rarement malade grâce à une constitution de fer, il s’avança dans l’eau de manière graduelle.  Grâce à une petite dénivellation douce, les pas hésitants du géant au cœur d’or restèrent ancrer au fond du lac. Il s’arrêta lorsque l’eau lui arriva à la taille et fit un sourire à la fois apaisait et d’une douceur absolu. Le regard océanique de l’homme difforme n’était qu’un pâle reflet de son âme pur et un maelström de tendresse, de bienveillance, de gentillesse et même teinté d’un léger amour naissant qui ne désirait que s’ouvrir pour la première fois de sa vie. Reprenant où la voix magnifique de l’être de lumière venait de s’étrangler d’incertitude, les mots de la gargouille de granite semblaient se déverser avec mansuétude. Comme si les mots s’étaient extirpés directement du cœur de la Bête et franchissaient les lèvres exsangues sans consulter l’esprit. De la sincérité à l’état pur.

Ralvek- Mais tu croyais que j’allais te rejeter si j’allais savoir?  Pourquoi j’aurai fait une telle stupidité Lily? Pour moi tu es la magnifique femme qui m’a tendu la main alors que tous ne désirait que me voir périr…

Soulevant ses bras immenses vers la forme gracile de la sirène, comme si malgré la distance le monstre de foire pouvait la prendre avec délicatesse dans une douce étreinte réconfortante et douceâtre, l’homme difforme parla avec les accents de son cœur immense et débordant de tendresse.

Ralvek- Tu es pour moi un ange… Que tu sois humaine ou bien en sirène… Je ne vois que la luminosité de ta douceur et de ta gentille… Ton sourire qui pourrait faire fondre le cœur de n’importe quel homme… Tu es la première personne avec qui je me sens homme et non Bête stupide et affreuse… Celui qui va avoir ton cœur si pur en gage de ton amour sera béni tout simplement… Je vois la pureté de ton être d’ici et pour moi tu seras toujours Lily qui m’a souri en regardant au-delà de ma laideur… Je n’ai jamais été bon avec les mots tu sais… Mais je ne veux que tu sois heureuse...

Prenant un air implorant, la voix rocailleuse de l’homme se transforma en don céleste. Un chant  si pur, venant directement du cœur de l’homme difforme, transforma ce lieu si beau en un véritable Eden. Toujours les bras tendus vers la lueur divine, les mots semblaient faire des ricochets sur la pureté cristalline de l’eau pour emmener les douces paroles vers les cieux. Chaque mot était en fait un battement du cœur de la Bête qu’il offrait à la Belle. À la fin de la chanson la gêne s’empara de l’être indigne d’être près d’une perfection céleste et une petite rougeur apparut sur les joues balafrées du mercenaire. Les vêtements amplement étaient maintenant collés au corps gigantesque de l’homme, laissant dévoiler un corps musclé et solide. Un corps qui aurait pu plaire à bien des femmes si les cicatrices et l’horrible faciès serait effacer. De nouveau une supplice s’éleva alors des lèvres de la chose immonde.

Ralvek- Je ne pourrais jamais te rejeter Lily… Reviens et nous pourrons discuter près d’un bon feu dans la grotte… Je t’en prie reviens…


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MessageSujet: Re: Looking Through Your Eyes {la belle & la bête}   Looking Through Your Eyes {la belle & la bête} I_icon_minitimeDim 4 Fév - 16:13

Je soupire en entendant les raisons de la bête. Et secoue doucement la tête. « Sache que dans l’eau je ne crains rien. Que je ne craindrais jamais rien. » Même si je m’étais cognée la tête, la transformation aurait quand même eu lieu et j’aurais simplement coulé au fond jusqu’à ce que je finisse par revenir à moi. Inspirer dans l’eau n’était pas difficile pour moi. La queue de poisson prenait tout l’oxygène nécessaire à la survie de mon corps. « Et ne fais plus jamais une chose aussi stupide… » Il ne devait pas risquer sa vie pour la mienne. J’eus un mouvement de recul lorsqu’il s’avançait dans l’eau, et j’étais sur le point de lui dire de s’arrêter mais il le fit par lui-même.


Pourquoi je pensais qu’il pourrait me tourner le dos? J’hausse les épaules et préfère ne pas répondre. Car au fond je ne pense pas que Ralvek me ferait ça, mais parfois il est très difficile de faire taire certains sentiments. Surtout lorsqu’il s’agit de la peur. Ce petit être maléfique qui s’infiltre dans le cœur et dans l’esprit et qu’on arrive tout simplement pas à faire disparaitre pour de bon. « Je ne sais que penser. Tu sais parfaitement bien que les gens ont tendance à rejeter ce qu’il ne connait pas. » Et même si nous n’étions que des créatures de l’eau, qu’on n’avait aucune onde de cruauté dans nos cœurs, cela n’empêchait pas les gens à avoir peur de nous. Peur ou alors il y avait pire, de la convoitise. Et puis quelque part j’avais honte de ne lui avoir caché tout cela. Je n’aimais pas mentir aux gens, d’ailleurs j’étais une très mauvaise menteuse. Alors oui j’avais honte de le lui avoir caché et qu’aujourd’hui il s’en rend compte. Je l’écoutais sans rien dire. Que dire d’ailleurs ? Il fit un éloge à mon sujet et bien que certes j’avais été gentille avec lui, je ne méritais pas un tel éloge. Tout le monde devrait se comporter ainsi avec les autres. On doit passer outre les préjugés et les apparences. Et puis, je ne sus quoi dire, car ses paroles me touchèrent, mais sa chanson encore plus. J’étais peut-être naïve. Oui probablement vu que c’est ce que les autres sirènes me reprochaient que trop souvent. Et je sais très bien que la naïveté peut parfois amener sur un chemin très dangereux.

Je replonge dans l’eau, ne tarde pas à retrouver ma robe au fin fond du lac. Robe que j’aurais besoin une fois que chaque goutte d’eau ait disparut de mon corps. Et fini par revenir à la surface. Je fus hésitante. Mais après tant de paroles qui m’en voudrait de faire confiance ? Je finis par nager jusqu’à lui. « Il faudra que tu m’aides…. Mon côté sirène ne disparait pas très vite… » J’avais honte de devoir lui demander de me porter jusqu’à sa grotte. Mais je ne pouvais tout simplement pas rester près du lac. Suffisait que quelqu’un passe… Et puis il faisait bien trop humide pour que je puisse retrouver forme humaine. Mais ma gêne ne fit que s’augmenter lorsque je devais passer mes mains autour de sa nuque et j’avais honte lorsqu’il me soulevait et qu’il devait sentir les écailles de poisson. Pendant un instant je m’imaginais que c’était un sentiment qu’il devait bien connaître, lui qui semblait se retirer dès qu’on le touche. Me voilà à comprendre enfin ce sentiment. Pour ne pas devoir montrer ma gêne et ma honte, je détournais les yeux vers la chute d’eau et observa les alentours. Heureusement il n’y avait personne d’autre que lui et moi.

Lorsqu’il finit par me déposer, la gêne ne semblait pas réellement vouloir disparaitre. De plus je me sentis bien plus fragile d’un coup. Je n’avais pas pour habitude d’être sur la terre ferme sous ma forme de sirène. Et surtout je n’avais pas beaucoup de capacité de mouvement. Tant que mes jambes ne me revenaient pas, j’étais bloqué à rester assise près du feu. Mes mains glissaient dans mes cheveux et les torpillait doucement afin de faire disparaitre un peu l’eau. Finalement j’ose aventurer mon regard sur Ralvek, qui devait surement se poser bien de questions. « Tu peux me les poser… « Nous avions parlés de tellement de choses, sauf de cela et je présume qu’il devait bien se poser des questions. Et cela ne me dérangeait pas vraiment de parler des sirènes. Au moins cela pourrait m’occuper l’esprit. Car là mise à part être horriblement gêné d’être si différente de lui je ne souhaitais qu’une seule chose. M’enfuir très très loin et me cacher. D’ailleurs je pris une couverture afin de couvrir la partie sirène, je ne voulais pas voir le regard de la bête être attiré à chaque fois par cette partie de poisson pendant qu’on parlait. Car étrangement voilà que subitement je souhaitais être qu’une simple humaine. Oui, pour lui. Mmm étrange sentiment.

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Ralvek Ironside

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MessageSujet: Re: Looking Through Your Eyes {la belle & la bête}   Looking Through Your Eyes {la belle & la bête} I_icon_minitimeLun 5 Fév - 14:22

Looking Through Your Eyes
Le cœur immense de la Bête se liquéfia totalement lorsque que la Belle plongea vers les profondeurs de son sanctuaire cristallin. Une nouvelle fois le rejet d’un être venait de lui frapper au visage et ses larges épaules fléchir devant cette lueur d’espoir qui venait de s’éteindre subitement. Mais telle une apparition divine Lily apparut près du mercenaire qui regagna à la seconde un sourire radieux. Elle lui demanda de l’emmener à l’abri. Le monstre de foire fléchit un peu sa grande carcasse, il prit le corps gracile dans ses bras immenses. Il rejeta alors son malaise de sentir cette perfection divine près de son corps atrocement déformé et sans demander son reste, il commença à s’éloigner de l’eau en grande enjambée. Sentant les frissons et la chaleur que le corps si fragile et si fort en même temps produisait dans ses bras, Ralvek se laissa son regard océanique se focaliser sur le sentier. Prenant la peine de faire un détour pour reprendre la cape de fourrure dont le géant emmitoufla le corps sublime de la sirène et saisir ce rouleau de parchemin qui n’avait aucune valeur pour l’instant à l’erreur de la nature, l’étrange duo s’enfonça un peu plus vers la clairière en direction du refuge de Ralvek. Autant pour calmer son cœur emballé d’être aussi près pour la première fois d’une étrangère et pour permettre à l’ange échoué dans ses bras de se sentir moindrement en confiance d’être avec un membre de la lie de l’humanité, Ralvek fit une promesse. Le son de sa voix se fit alors étrangement calme et serein, laissant transparaitre l’instinct de protecteur qui coexistait dans ce corps parsemé de cicatrices et de difformité. Une bonté sans borne et une sollicitude se dégageaient du colosse comme si celui-ci avait revêtu une cape sublime. Une sorte d’aura en quelque sorte de calme et d’assurance.

Ralvek- Bientôt tu seras au chaud Lily… Excuse-moi d’avoir été stupide, mais j’avais peur pour toi… Prochaine fois je vais te laisser tranquille dans l’eau…

Le trajet du retour fut comme un rêve pour la créature désabusée des relations humaines. Sentir le corps gracieux qui se nichait sur le sien, affreux et déformé, était tout simplement impensable pour la créature. À part ses deux anges de sa vie, aucune personne n’avait voulu entrer en contact avec l’armure de chair lézardée de cicatrice du mercenaire. Et maintenant la jeune dame, semblait quelque peu apaiser par le balancement régulier du corps en mouvement et le battement hypnotique de l’immense cœur débordant de gentillesse et d’une bienveillance quasi surnaturelle. Ces sentiments que peu de gens cherchaient à découvrir, préférant s’arrêter au premier regard et classer l’erreur de la nature dans la catégorie des monstres. Le sosie de la créature de Frankenstein ne rêvait qu’à cet instant de transporter l’être de lumière dans ses bras pour l’éternité. De se sentir de nouveau utile à quelqu’un remplit de fierté la lie de l’humanité. Au moment où la structure naturelle de la grotte apparaissait au détour du sentier sinueux de la forêt, le regard océanique si pur qui ornait le faciès monstrueux de la Bête tomba sur le précieux corps céleste qui reposait dans ses bras musculeux et déformés. L’ange à la peau d’albâtre et à la chevelure cuivré au demi-corps poissonneux semblait honteuse, mais rassurée par l’imposante masse de muscle et l’aura de réconfort qui se dégageait du mastodonte. Tout doucement, appréciant le retour des bruits familiers de la nature avoisinante, le pas du colosse se transforma en marche lente. Comme si Ralvek retardait l’inévitable moment qu’il devrait déposer le corps céleste sur le lit de mousse épais et confortable. Soupirant doucement il pénétra dans la pénombre de l’abri et bientôt une douce chaleur accueillit le duo des plus étranges. Avec une tendresse et une délicatesse qui semblaient hors du temps, le mercenaire à la musculation disproportionner déposa la Belle en sécurit. Les gestes du géant au cœur d’or étaient empreints d’une douceur infinie, tellement que bien des femmes auraient adoré que leurs amants soient aussi attentionnés que le phénomène de foire. L’esprit de Ralvek était à des milliers de lieux des impulsions charnels, le monstre de foire n’ayant jamais pu apprécier ces doux moments d’intimités. Les gestes du Goliath difforme n’étaient dictés que par la sollicitude, l’inquiétude et un amalgame d’autres sentiments des plus étranges qu’il n’avait jamais éprouvés avant. Le regard soucieux de la chose se plongea sur le visage aux traits agréables et il ne bifurqua aucune fois vers ce que la jeune femme essaya de cacher. Tel un papillon se posant sur une fleur rare et précieuse, la main immense et rugueuse de Ralvek agrippa la couverture et borda la frêle silhouette dans une tentative pathétique de la réchauffée. Il prit ses besaces pour en faire des oreillers pour apporter le maximum de confort à l’ange de la compassion. Ensuite la gargouille immonde à peine sculpté dans le granite se décala pour raviver le feu. Bientôt les flammes dansèrent joyeusement sur les parois de pierre et la fumée s’échappait grâce à une cheminée naturelle.

De nouveau la voix mélodieuse de l’être céleste se leva avec une douceur qui fit penser au géant la symphonie du vent qui caressait les feuilles de la cime des arbres. Elle demandait si le golem balafré avait des questions. L’homme difforme alla donc s’assoir tout près de Lily et avec une délicatesse qui semblait n’avoir pas sa place dans ce corps disproportionné à la musculation si puissante, il tendit la main pour prendre la gracile main de l’être de lumière. C’était la première fois que Ralvek osait commettre une folie de cette envergure, mais c’était un acte de foi et d’affection qui fit don à la sirène qui sembla d’avoir honte de ce qu’elle était. Il plongea son regard océanique si calme, apaisant et tendre dans les yeux envouteurs et qui hantaient les sones de l’homme difforme. Pas une fois il laissa son regard errer vers la couverture qui cachait le secret de l’ange de la compassion. Il fit rouler son pouce sur le dos de la main de Lily en ne démontrant aucune révulsion ou bien de peur. Juste un geste réconfortant et démontrant de l’affection que la Bête portait en son cœur et son âme à la Belle. Il fit un petit sourire gêner et osa poser une première question.

Ralvek- Tu aimerais souper ce soir avec moi? Je reçois très peu et je serais honoré de partager ce repas avec toi… Tu aimes mieux le canard ou le lièvre?

Il passa sa main de libre derrière sa nuque, signe qu’elle connaissait car le monstre de foire essayait de chasser la gêne de cette question pouvait lui causer. Il sourit alors, laissant la beauté de son âme pure s’éveiller complètement. La bête était tout simplement heureuse d’être avec la Belle. Alors les mots franchirent les lèvres exsangues de la chose sans demander l’avis de son esprit car ils venaient directement de son cœur.

Ralvek- J’apprécie toutes les facettes de toi Lily… Tu as le droit à ton jardin secret… Je te respecte et j’adore dès qu’on est ensemble… Je peux dire que tu dansais si bien dans l’eau et que comme toujours tu es aussi magnifique…


Se rendant tout à coup de ce compliment douceâtre et sincère, la Bête rougit de confusion. Il ne voulait pas voir la vérité en face, celle qu’il aimait de manière pure et tendre la jeune femme merveilleuse devant lui. Il n’avait jamais rien ressenti de la sorte de sa vie, d’aussi fort et de doux. Sans laisser la main de l’ange de la monstruosité de sa paluche immonde, Ralvek se rendit compte qu’il me désirait que la tenir juste à la fin des temps, il fouilla dans un sac pour en sortir un paquet d’un bon poids. Il le tendit avec un immense sourire, laissant voir sa dentition imparfaite mais la gentillesse rejetait la laideur de l’homme difforme.

Ralvek- Tiens c’est pour toi… J’ai aidé un vieux marchand à sortir sa charrette d’un trou immense… Il voulait me payer mais en les voyants j’ai pensé à toi…


C’était deux livres relié en cuir. Le premier était un bouquin relatant l’histoire de Brise-Air et de l’île D’Hara. Des pages d’histoires et aussi d’anecdotes passionnantes sur le passé du royaume. Le second était un vieux manuscrit, un livre de collection relatant des histoires à l’eau de rose et d’espoir. De nouveau le mercenaire hors norme parla avec les accents du cœur.

Ralvek- Tu disais que les gens fuyaient ce qui était différent… Moi je ne vais jamais te tourner le dos… Tu es unique comme le soleil pour moi… Si tu veux me parler des sirènes je vais t’écouter, mais je ne vais jamais te pousser si tu ne le désire pas…

Le mercenaire resta là, son regard calme et tendre qui ressemblait à la béatitude de l’océan ancré dans celui de la merveilleuse et divine apparition qui avait dérobé son cœur sans le savoir.


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MessageSujet: Re: Looking Through Your Eyes {la belle & la bête}   Looking Through Your Eyes {la belle & la bête} I_icon_minitimeLun 5 Fév - 16:14

“Ce n’est pas grave… Tu ne savais pas ce que j’étais. » Non il n’aurait pas pu savoir et puis, même si sa réaction avait été une des plus stupides…, elle venait du cœur et je ne pouvais pas lui en vouloir. Je restais néanmoins anxieuse, et observait les alentours. Pour vu que personne ne passe par ici. Mais finalement nous arrivions dans sa grotte et cette inquiétude s’en vola. Restait encore l’inquiétude de la différence entre lui et moi. J’essaie de m’essuyer le plus possible, sans pour autant me faire l’illusion que j’allais retrouver rapidement mes jambes. J’étalais le mieux que je pouvais ma robe, que j’aurais besoin dès que mes jambes reviennent. J’avais encore du mal à comprendre pourquoi Ralvek ne se posait pas tant de questions, pourquoi il ne semblait quasi même pas réagir à ce qu’il voyait. Sur l’île d’Hara et avec les amazones je n’avais jamais eu honte de ce que j’étais, mais c’était différente, ces gamins je les connaissais depuis qu’elles étaient nées, elles vivaient depuis leur premiers pas avec les sirènes. Mais ici, sur cette terre, à Brise-Air, la sirène était quelque chose de rare. J’observe pendant quelques instants ma main dans celle de mon géant avant de lever mon regard vers lui. « Oui, volontiers. » je finis par sourire en voyant la gêne du géant. Ah il ne devait pas être gêné. C’était plutôt moi qui me trouvait dans une situation que me mettait mal à l’aise. « Oh non je n’ai pas de préférence. Prend ce que tu préfères. »

« C’est un secret plus pour ma propre survie. » Oh ce n’était pas quelque chose que je souhaitais réellement cacher. Mais malheureusement ce n’était pas quelque chose de facile à gérer pour les êtres vivant de ce côté de la terre. « Les sirènes ne peuvent pas se défendre. Nous sommes certes d’une certaine manière puissante dans l’océan. Mais sur la terre nous ne sommes que des créatures fragiles… Et on est devenues une convoitise pour les marchands d’esclaves et les pirates..» C’était surement une des raisons pourquoi la plupart des sirènes préfèrent rester vivre dans l’océan et s’éloigner le plus possible du monde humain. Chose que je pouvais comprendre. Mais moi j’étais bien trop curieuse de nature. J’ouvris le paquet qu’il me tendit, je ne comprenais toujours pas comment il pouvait faire comme si tout cela n’avait aucune importance. Mais je n’en dis point et je me content d’ouvrir les livres. Ma main glisse doucement sur les feuilles. « C’est magnifique. J’adore les livres.… Mais tu ne dois pas me faire autant de cadeaux. Surtout que je t’en fais jamais. » Oui depuis que je le connaissais il m’avait déjà donné le poisson sculptée en bois et maintenant cela. Hors que moi je ne lui avais encore rien donné du tout.

Je déposa les livres à côté de moi et le regarde pendant un instant. Je finis par plier mes mains et de les poser sur la couverture. « Ça ne me dérange pas de parler de mon peuple… C’est simplement que…. On est bien différents des humains. Pour commencer on ne vieillit pas… et nous sommes quasi immortels. Bien que moi je suis encore très jeune comme sirène, je n’ai que 77 ans. » Je souris doucement avant de continuer. « Oui, l’âge ne nous atteint pas. Mais nous pouvons être blessés et tués comme n’importe qui. » D’autant plus que nous ne savions pas nous défendre et que nous ne souhaitons pas nous défendre. « Et puis, comme tu as du t’en douter, la moindre goutte d’eau nous oblige à nous transformer. Ce n’est pas quelque chose qu’on a en main. Une seule goutte d’eau sur ma peau… et je me transforme. « Oui, c’était pratique lorsque je rentrais dans la mer, mais pas pratique du temps lorsqu’on marche sur la route et que tout à coup il commence à pleuvoir.

Mon regard se tournait vers la grotte. Maintenant qu’il le savait, je pouvais parler plus facilement. « Moi aussi j’habite dans une grotte… » Encore une similitude entre lui et moi. Oui, avant je ne le lui avais pas dit car bah cela semblait êtrange de vivre dans une grotte pour une jeune femme, mais maintenant qu’il savait qui j’étais, il n’y avait plus de raison pourquoi je ne lui dirais pas la vérité. « Comment as-tu découvert cette grotte ? » Et puis je me souvenais de ce qu’il avait dit. « mmm il y a vraiment un ourse qui co-habite avec toi ? » Léger crainte car je ne souhaitais pas mourir sous les griffes d’un ourse de caverne.
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Ralvek Ironside

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MessageSujet: Re: Looking Through Your Eyes {la belle & la bête}   Looking Through Your Eyes {la belle & la bête} I_icon_minitimeMar 6 Fév - 15:51

Looking Through Your Eyes
Même si la pathétique créature allait vivre un millier d’années, cette scène qu’il vivait à l’instant sera ciselée dans le marbre de sa mémoire. Sa main immense et rugueuse, monstruosité couverte des stigmates d’une vie de préjugés, tenait avec délicatesse et douceur celle gracile de la jeune femme qui n’était rien de moins qu’un ange pour la chose. Le feu réconfortant qui ronflait tout près d’eux et qui permettait au regard océanique si pur de la Bête difforme de contempler la finesse et la beauté surnaturelle de la Belle. Les sourires que Lily donnait sans compter, des véritables diamants qui avaient le don de régénérer le cœur immense de l’homme lézardé par les ergots sans merci de la tristesse et la souffrance. Le mercenaire à la musculation disproportionner n’avait que faire que celle qui lui avait dérobé son cœur sans le savoir était une sirène. Pour son âme d’une pureté exceptionnelle, Ralvek ne voyait que Lily la jeune femme qui l’avait accepté alors que bien des gens l’avaient rejeté au premier regard. Les paroles de l’être de lumière résonnaient comme le cristal le plus recherché dans les contrées du Brise-Air. Il soupira lentement, complètement sous le charme de la sublime et merveilleuse femme qui était d’une franchise désarmante. Quand elle eut fini de parler, l’homme difforme fit un acte insensé. Un geste que Ralvek n’aurait jamais même rêvé. Il rejeta sa gêne et sa peur au loin et avec la douceur d’un papillon qui allait se poser sur une fleur d’une magnificence absolue, le sosie du monstre de Frankenstein déposa la main de Lily au niveau de son poitrail gauche. Au travers de la mince protection de lin humide de sa chemise simple, par-delà les muscles puissants et les os, le cœur de l’être immonde semblait posséder. Un tambour de guerre annonçant la charge glorieuse de l’armée n’aurait pas été aussi rapide. La voix rocailleuse, mais d’une sincérité et d’une affection si poignante, du mastodonte honni de tous s’éleva dans la grotte.

Ralvek- Aussi longtemps que mon cœur va battre, personne ne va te faire du mal ou de faire de toi un esclave… Tu apportes tellement aux gens et pour moi tu es très importante…

L’être immonde redonna alors la liberté à la main gracile de l’ange. Il fit un sourire à la fois timide mais débordant d’une douceur sans nom. Son regard océanique n’était qu’un tsunami d’affection, de tendresse et même d’un amour sincère. Il se leva avec difficulté, peu agile pour un homme de cette taille, et prit une bouteille d’alcool de lune dont il offrit un verre à Lily. Après il se versa un verre et but une longue rasade pour se donner du courage. Car si la Belle sans nom avait été d’une franchise sans faille, la Bête immonde devait au moins lui avouer ses origines. Plaçant le civet de lièvre et le canard sur la proche par–dessus le feu réconfortant, Ralvek leva ses larges épaules et retourna s’assoir tout près de l’être de lumière. De nouveau sa voix s’éleva, comparable à deux pierres qui s’entrechoquaient joyeusement.

Ralvek- Donc tu dois avoir vu des merveilles aussi bien dans l’océan que sur la terre… Vous êtes un peuple merveilleux et j’aurai bien aimé naître dans un monde où la violence n’existe pas vraiment… Pour les présents, ce n’est pas des cadeaux pour moi… Ce sont des pensées… Quand je pense à toi je me souviens ce que tu m’as dit et si je vois quelques choses que tu aimes, je te l’apporte car j’adore te voir sourire… J’adore quand tu es heureuse… Tu semblais heureuse de me dire que la princesse m’invitait au bal… Pourquoi?

Laissant son regard si doux et tout à coup mélancolique se perdre dans les flammes dansantes du feu, l’homme difforme avala douloureusement sa salive. Il se devait se jeter à l’eau, avouer la vérité sur son arrivée en ces contrées sauvages.

Ralvek- La grotte je l’ai découvert alors que je m’enfuyais de la ville il y a dix ans… Des gens s'étaient mis en tête de chasser le monstre que je suis... Moi aussi j’ai un secret et je m’en voulais de ne pas t’en parler… Je me suis confesser qu’une fois ou deux depuis dix ans et les gens croyaient que j’étais un monstre ayant perdu l’esprit… Tu te souviens de Charlotte ma nièce qui est morte?

Tout en parlant les doigts du géant au cœur d’or s’infiltrèrent sous sa tunique pour y pêcher sur plus grand trésor. D’une pochette de cuir il sortit une image plastifiée aux coins écornés. Deux adolescentes faisaient une grimace joyeuse à l’objectif et on pouvait aussi voir un Ralvek si heureux et épanouie. Charlotte avait les yeux de son oncle, une douceur absolue y résidait. L’autre femme ressemblait comme à un miroir à Malvina, une jeune femme qui avait défendu la sirène d’un pervers un peu plus tôt dans le mois. Donnant la photographie qu’il avait réussie à arracher d’une époque de souffrance à l’ange assis près de lui, le golem de chair parla dans un semblant de murmure ou la douleur et la sincérité dansaient étroitement ensemble.

Ralvek- Je ne suis pas d’ici… Je viens d’une époque où il n’y a plus de chevalier et de château… Si tu veux plus tard je pourrais t’en parler… Si tu restes après ce que je vais t’avoir dit… Je ne vais pas t’en vouloir si tu me rejette… Dans ce monde j’ai été en prison et condamné à mort… Pour avoir tué les deux anges sur l’image…

Des cristaux salés commencèrent à rouler librement sur les joues couverts de cicatrices de la Bête alors qu’il parlait comme un narrateur expliquait le déroulement d’une histoire sordide.

Ralvek- Ma nièce m’a appelé à l’aide un soir… Elle disait que des gens voulaient du mal à elle et à son amie Salomé… J’ai accouru et quand je suis arrivé j’ai perdu connaissance… On m’a réveillé au milieu d’un véritable carnage… Ce sang qui maculait toutes les surfaces et sur mes mains.

Le géant regarda ses mains immenses et rugueuses comme si les tâches s’y trouvaient encore.

Ralvek- On ne pas cru quand j’ai dit que je ne pouvais pas faire de mal à personne… Qui voudrait croire un monstre comme moi? Malvina était là pour me maudire… Selon les gens j’avais tué sa sœur jumelle aussi… J’ai resté longtemps emprisonner, on a essayé de m’assassiner quelques fois et ensuite on m’a fait franchir une sorte de porte lumineuse… Je suis tombé ici… Malvina est arrivé aussi ici et elle m’a raconté la vérité... Je n’ai été qu’un bouc émissaire et accuser par erreur… J’ai vécu…

Les mots s’étranglèrent dans la gorge immonde la Bête de foire. Passant une main pour étancher les larmes qui coulaient, l’homme difforme ancra son regard si pur et remplit d’une tendresse surnaturelle dans les yeux envouteurs de l’être de lumière.

Ralvek- Mais la seule consolation que j’ai c’est de t’avoir trouvé… Tu es une lumière dans la noirceur de ma vie… Pour moi tu es ce qui m’est arrivé de mieux de toute mon existence depuis le départ de Charlotte… Maintenant que tu sais la vérité tu peux faire ce qui te plaît… J’aimerais que tu restes, mais je vais comprendre que tu ne veux plus rester… Je ne parlerais jamais que tu es une sirène à personne même sous la torture je ne parlerais pas… Je veux juste que tu sois heureuse…


Il déposa sans s’en rendre compte une main tout près de la divine apparition et fit un pauvre sourire.

Ralvek- Oui j’ai adopté un ours il y a trois ans… Sa maman était morte et il était trop petit pour vivre seul… Je me suis occuper et je l’ai appelé Nounours… Il est très câlins… Mais il est sorti pour manger et va revenir cette nuit…

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MessageSujet: Re: Looking Through Your Eyes {la belle & la bête}   Looking Through Your Eyes {la belle & la bête} I_icon_minitimeMar 6 Fév - 16:45


« Tu n’es pas toujours près de moi… mais tes paroles me réchauffent le cœur. » Le contact entre Ralvek et moi ne me dérangeaient plus du tout. Tout comme on s’habitue à toucher des écailles de poisson, on s’habitue également au toucher de marbre du géant. Ah oui ! J’avais complétement oublié cette invitation. « Parce que c’est un très grand honneur de pouvoir assister au bal. Surtout que je ne pense pas qu’il y aura un deuxième mariage royale d’aussi vite. » Mais Ralvek ne semblait pas partager mon enthousiasme. Ce n’est qu’après réflexion que je me dis qu’il devait avoir peur des regards des gens. « La princesse ne t’aurais pas inviter si elle ne pensait pas que tu avais le droit d’y assister… D’ailleurs… Comment cela se fait que tu connais la princesse Eve ? » Moi, c’était assez simple, elle était une de mes clientes.

J’hoche doucement la tête et observe le portrait qu’il me montrait. J’arques les sourcils en voyant le visage de Malvina. Je n’oubliais jamais un visage… Je ne comprenais pas…. Ecoutant les paroles de Ralvek, au fur et à mesure qu’il parlait je ne savais plus trop quoi penser. Malvina n’était pas morte… pourquoi est-ce qu’il me disait qu’elle était morte ? Et puis, Ralvek tué sa propre nièce alors qu’il parle tellement d’elle. Non ce n’est pas le genre d’un meurtrier… J’étais pourtant pas bête, mais là j’avais beaucoup de mal à suivre son histoire. Malvina… Sa sœur jumelle… Ah maintenant je commençais doucement à comprendre le puzzle. Et je commençais également à mieux comprendre la jeune femme que j’avais rencontré. On ne pouvait qu’avoir un regard pareil si on avait perdu quelqu’un à qui on tenait atrocement fort. Et oui… maintenant je comprenais qu’elle avait perdu sa jumelle dans d’horribles circonstances. Par contre l’histoire de son autre monde je ne comprenais pas trop. Mais je présumais qu’il voulait dire qu’il venait d’un autre royaume ou quelque chose de ce genre. Ce n’était de toute manière pas d’une grande importance, car ce n’était pas cela le plus important dans cette histoire. Il avait été vu comme un meurtrier et on l’avait accusé d’avoir tué sa nièce…. Je me tus et me contente de l’observer. Finalement je glisse ma main sur son visage. « Tu ne l’as pas tué, n’est-ce pas ? » Je n’attendais pas une réponse car je la connaissais déjà. «Tu n’es pas la première personne à qui la justice fait faux bond… peu importe ce dont on t’a accusé. Tu n’es pas coupable et c’est ça qui compte pour moi. » Oui, malheureusement la justice des hommes ne semble pas toujours être quelque chose de juste. Trane avait également été accusé à tort et voilà qu’il n’était qu’un pauvre fugitive. Et cela ne m’avait pas empêché de voir le mensonge derrière les accusations et de l’aider le mieux que je pouvais.

Comme si j’allais pouvoir partir. Le fait qu’on l’ai accusé ne changeait rien. Si il avait réellement tué sa nièce… oui, là cela aurait eu plus de poids dans la balance. Mais ici cela ne comptait en rien. J’étais simplement affreusement triste qu’il avait dû vivre une telle chose. Déjà se réveiller et voir le peu de personnes à qui on tient être morts… Ça doit être terrible comme sentiment. Et en plus de cela être vu comme le meurtrière… Ah cela devait être insupportable. Le fait de terminer par parler de son animal de compagnie après tout ce qu’il venait de m’avouer, me fit quasi rire. « Tu es incroyable Ralvek… je ne connais personne qui a réussi à domestiquer un ours… » Je bus une gorgée de mon vin avant de sentir que la chaleur avait fini par sécher ma peau. J’allais bientôt pouvoir retrouver mes jambes. Et même si j’aimais être une sirène, lorsqu’on est sur la terre ferme on aime bien avoir ses jambes pour pouvoir se déplacer. Rester assis comme un infirme est loin d’être amusant. « Au faite… la chanson que tu as chanté… Ta nièce l’a également écrite ? »
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Ralvek Ironside

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MessageSujet: Re: Looking Through Your Eyes {la belle & la bête}   Looking Through Your Eyes {la belle & la bête} I_icon_minitimeMer 7 Fév - 21:13

Looking Through Your Eyes
La honte de ne pas avoir pu rien faire pour Charlotte, la douleur et la souffrance de ces souvenirs affreux qui hanteront toujours ses songes déchirèrent impitoyablement le cœur remplis de bonté de l’homme difforme alors qu’il avait baissé pavillon de son regard océanique. La Bête avait peur maintenant que la Belle ne veille plus voir sa monstruosité. Ce qui serait normal vu son passé tumultueux. À cet instant Ralvek ne désirait que ce transformé en courant d’air, en feuille morte pour se laisser porter par une brise salvatrice loin de sa gêne immense. Mais de nouveau Lily démontra à quel point elle était un ange pour la pathétique créature trop souvent rejeté par ses semblables. Une main gracile, douce et tendre comme ce que l’homme n’avait jamais connu de sa misérable vie venait de se déposer sur la joue couverte de stigmates de l’incompréhension des hommes envers ce qui étaient différents. Une véritable eau vive pure et revigorante qui apaisa le mercenaire de ses tourments. Mais il fut tout de même troublé par cette tendresse et cette affection que l’être de lumière lui procurait et dont on le privait depuis si longtemps. Il songea alors que peut-être qu’elle aussi… Il se ravisa aussitôt car l’idée était simplement impossible. Comment une femme disposant d’un cœur en or et d’une magnificence surnaturelle pourrait aimer la lie de l’humanité. Le mercenaire n’était pas dans un conte, la belle princesse ne tombait pas amoureuse de l’erreur de la nature ou bien du simple paysan. Elle devait simplement avoir un soupirant dans son peuple, un bel homme qui allait la rendre heureuse pour l’éternité. Il releva son regard océanique où son amour s’était enfin dévoilé au grand jour. Il répondit dans un murmure, une petite voix ou la sincérité et l’affection infinie étaient d’une pureté comparable à de l’eau de source.

Ralvek- J’aurai aimé prendre la place des deux anges… Comme je ferais tout pour empêcher que le moindre mal t’atteigne…

Ils restèrent quelques instants, un bonheur infini en vérité pour le monstre de foire qui n’avait jamais connu une si grande dose de compassion et de douceur. Il osa même porter sa propre main pour couvrir celle gracile et magnifique de la divine apparition. C’était un este d’une délicatesse, d’une dévotion et d’une tendresse que n’importe quelle femme aurait adoré recevoir de la part d’un homme. Leurs sourires s’agrandirent, elle si merveilleux et lui à double-sens. Physiquement c’était presque une grimace ou sa dentition mal aligné semblait primer. Mais en vérité la chaleur, la pureté et la douceur qui se dégageait était la luminosité de cette âme dont la noirceur d’une vie de misère n’avait aucunement entaché. Parlant du grizzly qui était devenu le seul ami du reclus, le golem de chair balafré fut pris d’un rire honnête et franc. Il parla de sa voix rocailleuse, mais dont les mots venaient du cœur.

Ralvek- Beaucoup de gens pensent que les animaux ne servent qu’à manger ou travailler… Moi je les regarde et je sens ce qu’ils vivent… Nounours et moi on est devenu copain… Il se prend un peu pour un chien et il va t’adorer… Surtout si tu lui donne un morceau de viande alors là il va t’accompagner partout. Je reviens vite je dois mettre le miel sur la viande et me changer… Avoir une chemise sèche ce sera mieux comme tu l’as dit tout à l’heure…

La gargouille à peine taillé dans le granit se releva avec un immense sourire et apprêta la viande. Ensuite i prit une chemise rapiécer d’un vieux coffre de bois et alla dans une zone de pénombre pour ne pas dégouter l’ange avec ce corps honni de tous. Ralvek se changea rapidement, mais les flammes dansantes du feu le découvrit quelques instants Si l’être de lumière s’est donné la peine de laisser balader un œil curieux et inquisiteur, elle aurait pu jouir d’une vue sublime de la face nord du mastodonte. Un aperçu de l’amure de chair peu ragoutante de l’homme si souvent diminué par ses semblables. Des cicatrices, causées par d’innombrables combats improvisés et d’accidents de chantier, lézardaient une grande superficie de ce corps aux muscles saillants. Muscles disproportionnés, mais aux combien puissants. Un fessier ferme à souhait et une vue de ses jambes fortes et stables. Mais le géant au cœur d’or ne savait aucunement qu’il fut aperçu de la sorte et parla avec simplicité.

Ralvek- Oui c’est Charlotte la génie des chansons que je connais… J’ai trouvé quelques mots avec elles sur certaines… Mais je me dis qu’aussi longtemps que je chante ce qu’elle a aimé faire, Charlotte sera vivante dans mon cœur et je ne pourrais pas l’oublier…

Comme si le géant au cœur d’or avait su déceler les pensées de la jeune femme merveilleuse, il laissa son don extraordinaire s’élever harmonieusement. Une chanson entrainante, joyeuse et surtout laissant démontrer tout l’amour que Ralvek portait autant pour la sirène que pour sa nièce trépasser. Si l’erreur de la nature aurait chanté à la noirceur, bon nombre de femmes auraient succombé à cette voix d’une pureté et porteuse d’émotions si forte. Mais dans l’esprit de l’être difforme, il ne songeait qu’à une seule dame, celle qui avait vu par-dessus sa laideur pour accepter de venir dans l’antre de la Bête et partager un repas. Tout en continuant de chanter de sa voix divine et enjouer, le sosie du monstre de Frankenstein prit la lettre et la lue avant de la tendre à l’être de lumière qui n’était que perfection à son regard. Quand il eut fini, il narra sa rencontre avec une tête couronné du royaume.

Ralvek- La princesse s’est fait attaquer sur le chemin… Sa garde s’est fait tuer et les méchants voulait les blesser elle et son fils… J’ai intervenu et assommer quelques brigands… Elle est très gentille Eve et son fils aussi… Je les ai raccompagnés au château et j’ai refusé de prendre une récompense… Je lui ai dit que n’importe qui aurait aidé… Elle est persuadée que non… Je lui ai dit que la plus belle récompense pour moi c’est qu’elle aille bien et son fils aussi.

Il retourna chercher les deux assiettes de bois ou des viandes délicieuses glacées au miel occupaient une place de choix. Elles étaient accompagnées de verdures croquantes et de pommes tranchées. Un petit bol avec de la viande était réservé au retour de Nounours. Il s’assit alors près de la magnificence et plaça le couvert devant elle. La Bête passa sa main derrière sa nuque et il décida de se lancer à l’eau pour faire une demande si simple pour bien des gens.

Ralvek- Dans la lettre j’ai le droit d’emmener une personne avec moi… Aussi Eve à penser à demander à un tailleur de faire des habits pour le bal… Je dois aller là mais je ne sais pas c’est où… Aussi j’aimerais que la femme la plus merveilleuse qui a marché sur la terre ou bien nager dans la mer m’accompagne… Penses-y et répond-moi quand tu seras prête… Car je sais que les gens vont te juger d’accompagner un être comme moi…

Il rougit un peu et prit une gorgée de son alcool de lune et demanda une question toute simple pour chasser sa gêne.

Ralvek- Tu as des animaux toi aussi? Si tu as peur de Nounours je peux lui demander de rester dehors il va comprendre…


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MessageSujet: Re: Looking Through Your Eyes {la belle & la bête}   Looking Through Your Eyes {la belle & la bête} I_icon_minitimeJeu 8 Fév - 22:00

Oh non je ne comptais pas partir. Je n’étais pas parti avant et je ne voyais aucune raison pourquoi je devrais le faire maintenant. Il s’était confié, mais il ne s’agissait pas de terribles pêchés. Il s’agissait simplement de horribles événements. Rien pourquoi il devait avoir honte. Mais oui, j’étais triste pour lui. Car il avait déjà que peu d’amis, de famille. Alors si en plus de cela il venait de tout perdre. Je souris faiblement en entendant ses paroles. « Si cela peut te réconforter un tout petit peu, tu pourrais toujours compter sur moi. Je ne compte pas partir. » Ralvek savait ce que j’étais alors dans dix ans je n’avais pas besoin de trouver une explication sur mon visage sur lequel le temps n’a aucun effet. Je n’avais pas besoin de partir pour garder mon secret. Non je pouvais tout simplement continuer à vivre à ses côtés.

Ce n’était pas par réelle curiosité… ou peut-être que si, néanmoins je ne pus m’empêcher de tourner l’œil. Mais très vite j’étais gênée de mes pensées, de mes actes ainsi que de mes sentiments. Honteuse de moi-même je retourne bien vite le regard sur le mur de la grotte. Je ravalais ma salive, essayant de faire disparaitre la gêne que j’avais moi-même causé. Heureusement pour moi, il commençait à parler. J’écoutais lorsqu’il me parlait de sa rencontre et de la raison pourquoi la princesse avait voulu l’inviter. Ah l’histoire ne me surprit guère car c’était tout à fait quelque chose pour Ralvek. J’hoche positivement la tête. « Oui, la princesse Eve est quelqu’un de gentille. » Cela se voyait, cela se savait.

Je l’observais un court instant. Réfléchir ? Réfléchir à quoi ? Qu’y-avait-il donc à réfléchir ? Il devait bien savoir que je ne pensais pas à ce que les gens puissent penser. Néanmoins je fus quand même hésitante. Hésitante car d’un côté je voulais vraiment participer à ce genre d’événement. Ce n’était pas chaque jour qu’on pouvait assister à un mariage royale. Mais d’un autre côté, il y avait bien sûr la question de la tenue. Que mettre ? Je n’avais rien de réellement approprié pour ce genre de bal. Et puis je n’oubliais pas les paroles de Trane. Il avait dit que les pirates préparaient quelque chose et que cela n’était surement pas une très bonne chose. Oh bien sûr il y avait Ralvek et Trane qui ferait tout pour qu’aucun mal m’arrive… Mais je ne voulais pas qu’eux risquent leur vie pour la mienne. Alors si mon hésitation pouvait se faire remarquer, ce n’était pas pour la raison qu’il pensait. « Oh je n’ai pas besoin de réfléchir. Ça serait un grand plaisir de pouvoir t’accompagner. Tu sais bien que je ne prête aucune attention à ce que les gens peuvent bien penser ou s’imaginer. » Si je ferais ca, je ne pourrais même plus me regarder dans un miroir. Mais puis, j’ai toujours été ainsi. Libre d’esprit je me préoccupais pas des pensées des autres. D’ailleurs ceux qui ont des mauvaises langues devraient se remettre en question, et c’était toujours avec un sourire sur les lèvres que je les défiais de continuer leur bavardages. Lorsqu’il me parlait de son animal de compagnie je souris. Non pas spécialement… je croise bien des animaux dans l’océan et parfois il m’arrive à nager avec les dauphins. Mais ce n’est surement pas la même relation que tu as avec ton ours. » Si j’en avais peur ? A vrai dire je ne savais pas trop. « Je ne sais pas… je ne me suis jamais réellement retrouver en face d’un ours. »

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MessageSujet: Re: Looking Through Your Eyes {la belle & la bête}   Looking Through Your Eyes {la belle & la bête} I_icon_minitimeVen 9 Fév - 14:03

Looking Through Your Eyes
Pendant quelques instants le cœur si immense et pur de la Bête se serra d’angoisse. La Belle semblait peser le pour et le contre. Être près de la lie de l’humanité dans une grotte ou dans une échoppe c’était surement une normalité. Mais devant les grands de ce monde c’était une autre paire de manches. Il ne voulait pas que l’ange de la compassion subisse le même traitement de la petite Cynthia lors de sa jeunesse misérable. Elle aussi avait vu la douceur, la gentillesse et la candeur caché sous la répugnance de l’enfant d’autrefois. Elle avait accompagné celui qui allait devenir Ralvek pendant deux semaines, l’encourageant à s’exprimer et avoir les yeux brillants quand il acceptait de chanter juste pour elle. Mais la méchanceté et les langues de vipères dont il devait affronter jour après jour avait déniché une nouvelle victime innocente. La fillette avait été surnommé de bien des manières : La femme du monstre, la folle, la pute de Frankenstein, celle qui murmurait à l’oreille de la chose et d’autres cruels faces tout autant mesquin et vils les uns que les autres. C’en fut trop pour elle et Cynthia, la première ange de la pitoyable existence du golem de chair labourer de cicatrices immonde, avait quitter l’aura de laideur de Ralvek. Mais un sourire merveilleux, sublime qui rendait la beauté d’un ciel d’été morose en comparaison, se déposa sur les traits magnifiques de la divine apparition. Une douce chaleur se rendit dans tout l’être de l’homme à la musculation phénoménale alors que les mots chantés par la voix tout simplement divine de l’être de lumière. Elle acceptait d’accompagner l’être honni par ses semblables dans un des plus prestigieux évènements du Royaume. Un immense sourire de pure joie, de bonheur et d’affection sincère et authentique naquit sur les lippes exsangues de l’homme. Enthousiasme, la grosse paluche rugueuse prit avec une délicatesse hors du commun la main gracile de la jeune femme et en toute innocence il déposa un baisemain sur le dos de la Belle. Les lèvres de la Bête ne firent qu’un effleurement, un battement d’aile de papillon en fait, sur la peau de soie de Lily. Un baiser d’une pureté, d’une tendresse et d’une douceur sans nom et en parfaite harmonie avec l’âme de la chose immonde.

Ralvek- Merci Lily d'accepter… Ça me rend le cœur si léger... C’est la première fois que je vais à un bal ou un lieu qu’on peut danser…


Alors le mercenaire se rendit compte de sa situation, de ce moment tendre qu’il venait de partager avec une galanterie dont il ne se connaissait pas. Il rougit certes, mais il ne se cachait pas de honte dans la pénombre comme à sa lamentable habitude. Le regard océanique de l’homme difforme n’était que luminosité, douceur, tendresse et un amour profond et d’une pureté de cristal. Le géant au cœur d’or parla alors avec les accents de sa simplicité et son honnêteté.

Ralvek- Ta peau est si douce… Jamais je n’ai touché rien qui se compare…Je crois qu’on devrait manger pendant que c’est chaud…

Laissant à contrecœur la main si douce de son ange qui lui apportait tant de bonheur, le golem de chair commença à manger. La viande était succulente rehausser de miel et la salade de verdure, agrémenter de quartier de pommes, croquante à souhait. L’atmosphère était propice à la douceur, les flammes semblaient danser au rythme du cœur de la Bête. Le bruit de la chute était d’une sonorité agréable et relaxante.

Ralvek- Pour dessert, des fruits des bois avec du sirop d’érable… Le sirop vient de la sève de l’arbre et ont la chauffé pour la transformer en sirop… Fais-moi confiance c’est un délice… Mon grand-père m’a montré comment en faire…

Il fit la motion de se lever pour aller chercher le dessert si doux au palais. Mais dans son regard si calme et pur, le monstre de foire semblait peiner de quitter pareil magnificence. L’amour avait pris le cœur de la Bête dans ses filets et seule La Belle avait le choix de le laisser au large de de ramener cet être aimant à ses côtés…


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MessageSujet: Re: Looking Through Your Eyes {la belle & la bête}   Looking Through Your Eyes {la belle & la bête} I_icon_minitimeSam 10 Fév - 15:58

Et bien nous sommes deux dans ce cas. Et non moi non plus j’avais mis les pieds à une telle soirée. Alors je n’allais pas rater l’occasion sous prétexte d’avoir peur des pirates. Par contre je voulais quand même faire part de mon inquiétude à Ralvek. Je savais qu’il me protègerait mais je ne souhaitais pas qu’il mette sa vie en danger pour moi. Il l’avait déjà fait en plongeant dans le lac et une chance que j’étais une sirène et que dans l’eau je suis reine. Car si il se serait mis en danger dans une autre situation, pas sure que j’aurais pu l’aider. « Par contre, il faudrait faire attention… J’ai entendu dire de source sure que les pirates risquent de vouloir créer des problèmes pendant le mariage. » Cela n’allait pas m’empêcher pour y aller, mais il fallait simplement faire très attention et ne pas rentrer dans le jeu. Et puis Trane sera là, dès que je le vois… je sais que les embrouilles risquent de venir.

Je souris doucement lorsqu’il me parle de ma peau. « Oh ça doit venir de l’eau sâlé. » Je souris, je n’y voyais aucun mal. Je me doutais un peu que Ralvek n’avait eu que peu de touchers humains dans sa vie et que tout devait lui sembler merveilleux, comme un bébé qui apprend à connaitre le monde, il semblait apprendre à connaître les sentiments humains. Et pour une fois, les bons sentiments et non les mauvaises. Car ça il en avait déjà eu un bon nombre, trop nombreux d’ailleurs. Je m’attaque au plat comme il souhaite. « C’est vraiment délicieux…. Tu devrais devenir cuisinier. « Même si vu son apparence n’était pas vraiment d’un cuisinier. « Oh pourquoi pas devenir garde impérial ? après tout tu as déjà tout l’équipement pour. » Oui, je le voyais plutôt bien dans la légion impériale. Il aimait défendre les plus faibles alors c’était vraiment quelque chose qui pourrait lui plaire. Et puis faudrait qu’il se mélange un peu plus aux humains. Je comprenais qu’il n’aimait pas trop, et qu’il préférait rester dans sa grotte. Mais il ne pouvait pas vivre éternellement de cette manière. Et c’était déjà une bonne chose qu’il veuille aller au bal. Je souris quand il partit chercher le dessert. Ma main passait sur ma robe. « Ralvek… Ca te dérange de detourner le regard afin que je puisse remettre ma robe… maintenant que mes jambes sont à nouveau là?” Je ne tardais pas à me lever et à enfiler ma robe. « C’est bon, c’est fait. Tu peux venir avec le dessert. » C’était une des rares fois que je mangeais réellement tête à tête avec quelqu’un.
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MessageSujet: Re: Looking Through Your Eyes {la belle & la bête}   Looking Through Your Eyes {la belle & la bête} I_icon_minitimeDim 11 Fév - 20:36

Looking Through Your Eyes
LLes douces paroles de l’ange s’élevèrent avec grâce dans la caverne. Au loin on pouvait entendre les faibles échos de la chute d’eau et la scène ne pouvait que rappeler l’existence d’un paradis au monstre de foire. Un lieu où il ne pourrait jamais séjourner à cause de son passé tumultueux et son apparence cauchemardesque. Sa mère lui avait certifié qu’un être comme l’erreur de la nature avait sa place réservé depuis son premier souffle de vie dans les cercles infernaux. Le mercenaire pouffa alors d’un rire à la fois honnête et franc. Sa voix rauque et rocailleuse gâcha un peu la magie que l’être de lumière semblait fabriquer avec sa seule présence.

Ralvek- Je crois que personne ne va retourner le plat en cuisine de peur que je sorte… Cuisiner c’est une autre façon de dire à une personne qu’on l’apprécie…

Avalant sa salive, le géant au cœur d’or parla avec une tendresse et une affection des plus douceâtres.

Ralvek- Non ta peau est douce car c’est la pureté de ton âme qui se diffuse ainsi… Charlotte disait cela et ensuite elle disait que j’étais l’exception qui confirmait la règle…

À la mention de la garde impériale le mastodonte baissa les yeux de honte. Laissant sa cuillère de bois tomber dans le bol complètement nettoyer de nourriture, il déposa ses larges mains saturé de cicatrices à plat sur ses cuisses ayant la circonférence de troncs d’arbre mature.

Ralvek- Il y a huit ans j’ai essayé de m’enrouler… Le sergent m’a dit que la légion représentait le Roi et que les hommes devaient avoir fier allure… Ne pas être un monstre qui semble s’être échappé d’un livre de conte… Les légionnaires ont trouvé la blague très drôle et je suis parti… Tu crois que la princesse voudrait que je m’occupe du petit commandant, son fils? On s’est bien amuser la dernière fois et elle semblait approuver…


Hochant la tête à la demande de la jeune femme, de l’être qui semblait incarner magnificence et beauté dans le même corps sublime, le golem de chair se plaça dos au mur. Il n’osa pas jeter un coup d’œil, de peur de rester subjuguer par une beauté sans nom et ne plus savoir quoi dire ou faire. Quand l’ange de la miséricorde et de la beauté eut fini de revêtir ses atours, l’homme difforme se décala pour préparer le dessert. Les petits fruits avec le sirop d’érable qui était un délice pour le palais de n’importe quelle personne même gastronome. Avec délicatesse il déposa le bol de fruit dans les mains de la Belle et la Bête attendit de voir le résultat de son mets avant de prendre une bouchée. Regardant vers l’entrée de la caverne le regard océanique de l’homme difforme se fit tendre et espiègle.

Ralvek- Je crois que Nounours est parti rejoindre sa petite amie… Si c’est cela on ne va que le voir demain matin…

Pendant le repas, Ralvek osa poser quelques questions sur le domaine des océans à Lily. Des questions sur la douceur des dauphins, si les requins étaient aussi méchants que cela et aussi la sensation de liberté d’évoluer dans l’eau. Pour sa part le géant au corps honni par plusieurs répondit avec franchise et douceur à chaque interrogation de la beauté réincarné. Il fit quelques anecdotes loufoques avec un nounours bébé qui essayait de pêcher, les courses pour essayer d’éviter le maximum de piqures des abeilles enrager de se faire envahir pour leur miel et d’autres aventures dans les bois vécu par la gargouille à peine sculpté. À la fin du repas les étoiles commençaient à faire leur ascension dans le ciel et alors une rougeur sans nom envahit les joues striées de stigmates de la Bête immonde. Il commençait à se crisper par la gêne et la honte de ce qu’il voulait avouer à la sublime jeune femme qui avait conquérir son cœur d’or et son âme pur. Il tendit à demi sa main immense, rugueuse et tremblante pour avoir une once de soutien de l’ange. Le souffle court, les yeux dans la vague, le mercenaire prit une grande respiration et parla avec les accents du cœur.

Ralvek- Lily… Ces derniers mois…. Furent les plus beaux de ma vie… Je voudrais t’avouer… Te dire… Mais les mots que je pense sont trop faibles pour exprimer ce que je veux dire… Ça te dérange que je chante ce que je sens pour toi? Comme disait ma nièce, laissez mon âme et mon cœur s’exprimer.

Rougissant doucement, le visage de l’homme se fendit d’un sourire qui était le mélange cocasse de sa gêne et de sa reconnaissance envers les doux mots de l’ange. Se perdant dans les yeux de sa compagne de ce repas délicieux, la créature à l’apparence de cauchemar se jeta à l’eau. Sans s’en rendre compte, il venait d’avouer que la beauté en face de lui était très importante dans sa vie. Un peu comme un soleil pour un système solaire ou bien l’eau pour les êtres vivants. Continuant tout bonnement, la Bête déposa sa main immense tout près de celle de la Belle. Celle de l’ange était bien à plat, tout près de la sienne. Le contraste était saisissant. Une gracile et toute en beauté et l’autre rugueuse et monstrueuse. Sans comprendre le pourquoi ni le comment, Ralvek releva sa grosse paluche et la déposa sur la main de Lily. Un instant de doute, une pensée de souillure de l’aura divine de l’être surnaturelle qui sera le résultat de sa manœuvre idiote. Mais prenant le peu de courage qui courait dans ses veines, l’homme difforme engloba la peau de soie de la main de l’ange avec la rudesse de la sienne. Alors un apaisement et une béatitude semblèrent alors se propager de la Bête pour former un cocon protecteur autour de la Belle. Le contact pouvait ressembler à la délicatesse d’un papillon qui se posait sur une fleur sublime et d’une exquise beauté. Le ton lent et chaud du colosse engloba la scène presque féérique. Une douce chaleur se propagea entre les deux êtres, comme si chacun attendait le geste tant convoité.

Un chant d’une pureté s’éleva alors. La beauté de la Bête, l’âme merveilleuse et la douceur qui habitait son être, rendait hommage à la Belle avec une cascade de doux sentiments chantés. Une symbiose, une harmonie parfaite même au battement de cœur synchronisé. Tous les puissants sentiments que ressentaient le géant cauchemardesque, à savoir l’amour, la tendresse et l’affection qu’il portait à l’ange vibraient dans chaque lyrique lancée de manières si merveilleuse. La Belle et la Bête semblaient protéger de tout, d’être dans une bulle aux parois translucides construit par leurs sentiments communs. Ils avaient le contrôle de leur environnement, du temps qui s’écoulait entre leurs doigts. Ralvek laissa chaque battement de son cœur se remplir de papillons, d’amour pour la sirène. Les êtres machiavéliques pouvaient taper de toutes leurs forces sur les membranes protectrices de ce moment sublime pour le détruire, rien ni personne ne pourrait leur voler ce chant. Le couple pouvait presque sentir les nuages du paradis autour d’eaux, les harpes des anges qui saluaient la découverte de la beauté de l’amour du mercenaire. Ralvek ne voulait plus laisser partir celle qui hantait ses pensées depuis leur rencontre, cette merveille que la vie avait décidé de mettre sur son chemin. Caressant lentement et tendrement de son pouce sur le dos de la main de la magnificence même, le colosse balafré sut que s’il mourait demain il accepterait son sort avec le sourire aux lèvres. Le chant s’échoua graduellement sur les rivages du silence et le sourire sur les lèvres exsangues de l’homme certifiait qu’il était dans un état de béatitude presque surnaturelle. Laissant un peu d’espace à l’être divin d’évoluer à sa guise, le monstre de foire parla avec les accents de son cœur pur.

Ralvek- J’espère que tu as aimé, car je n’ai pas grand-chose à te donner si ce n’est que cette chanson et mon cœur… Je ne veux pas te rendre mal à l’aise, mais je devais te l’avouer… Je sais que tu pourrais avoir n'importe quel homme et si tu décide de choisir un autre, je serais heureux pour toi...

La gorge sèche, le cœur battant la chamade, le monstre de chair rapiécé se demanda pourquoi il venait de commettre une telle folie. Jamais un ange ne pourra aimer une stupidité affreuse comme lui…


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MessageSujet: Re: Looking Through Your Eyes {la belle & la bête}   Looking Through Your Eyes {la belle & la bête} I_icon_minitimeVen 16 Fév - 21:32

“Je suis désolée je ne savais pas…” Non j’ignorais qu’il avait déjà tenté le coup et qu’on avait simplement refuser de l’accepter dans la légion. C’était dommage car j’étais certaine qu’il ferait vraiment un bon garde. « En tout cas, elle t’a invité au bal, cela veut bien dire qu’elle t’apprécie… Alors oui, si elle pense à la sécurité de son fils, il se pourrait qu’elle serait d’accord. » Je ne voulais pas donner de fausses espoirs au géant, mais je ne pensais pas que c’était une chose impossible. J’étais convaincue que Ralvek pourrait faire un excellent garde du corps. Il avait ce côté protecteur qui était fort développé chez lui, et puis son physique était pour une fois un atout dans ce genre de boulot. Stupide que certains ne l’ont pas vus. Ou ne voulaient pas le voir. Car avec le temps et les années j’avais bien vite compris que parfois l’être humain préfère fermer les yeux que d’affronter la réalité.

Je fus assez surprise lorsqu’il semblait vouloir m’avouer quelque chose. Mais que voulait-il donc me dire qui pouvait le mettre dans un état pareil ? Il semblait être gêné, hors il me semble qu’on avait déjà vu pas mal de choses gênants lui, comme moi. On devrait avoir dépasser ce stade-là. Il savait ce que j’étais, et il m’avait raconté pour le meurtre de Charlotte… Alors qu’est-ce qu’il pouvait donc y avoir de plus embarrassant à raconter et de dire, que tout ce qu’on avait déjà dit ? Ne sachant pas trop quoi penser ou dire, j’hoche simplement la tête ; oui il pouvait chanter, si cela lui facilitais la tâche. Puis de toute manière il chantait vraiment très bien alors je n’allais pas l’interdire de chanter. Et au plus que le chant avançait au plus que je comprenais son mal à l’aise qui en même temps devenait le même. Je le laissais terminer sa chanson, et malgré mes inquiétudes pour la suite, j’en profitais quand même un peu. Lorsque finalement il se tut, le silence s’installa entre nous jusqu’à ce qu’il finisse par le rompre. Je souris faiblement à sa remarque. Avoir n’importe quel homme ? Mmm c’était gentil, mais je ne pense pas que cela soit réellement la vérité. Je n’étais pas aussi convoité qu’il puisse le penser. Et je me fichais bien, car cela ne m’intéressait pas. « C’est très courageux de ta part… et c’était tout simplement sublime. » Mais… car oui, il y a toujours un mais qui se pointe n’est-ce pas ? je soupire car je ne savais pas trop comment le dire. Alors je prends sa main dans la mienne. « Je suis immortelle, Ralvek… Tôt ou tard tu finiras pas retrouver Charlotte… Alors que moi je resterais à tout jamais ici. Tu comptes énormément pour moi. Mais je voudrais que tu comprennes ce dans laquelle tu te lances. » Oh oui nous avons beaucoup de point en commun et je n’allais pas nier le fait que près de lui je me sentais bien. Mais j’ai bien que le cœur était en train de prendre le dessus sur le cerveau. « Tu vas vieillir hors que moi je garderais à tout jamais le même visage…. Dans quelques années je ne vais plus pouvoir venir à Brise-Air car les gens pourraient commencer à se poser des questions sur ma jeunesse… « Connaissant Ralvek, je pense que tous mes arguments n’importaient peu pour lui. Et je me demandais si je n’étais pas plutôt entrain de sortir ces arguments pour moi. Est-ce que j’avais donc réellement peur de mes propres sentiments ? « Bon et si on commence doucement ? En allant par le bal par exemple et puis on verra ? » Peut-etre qu’en effet j’avais peur pour ce que je pouvais ressentir. Je dois dire que je n’avais jamais connu le vrai amour et peut-etre que c’était cela qui m’effrayait ?

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MessageSujet: Re: Looking Through Your Eyes {la belle & la bête}   Looking Through Your Eyes {la belle & la bête} I_icon_minitimeMer 21 Fév - 2:50

Looking Through Your Eyes
Chaque mot exalter par la plus magnifique voix de l’univers pour le golem de chair était si douloureux pour la Bête de foire. La Belle semblait troublé, surement choquer, par l’audace que la lie de l’humanité venait d’oser exprimer par cette chanson si douce et cette déclaration gauche mais sincère. Le mercenaire au corps honni par tous et à l’intellect ayant souffert des fantasmes de liberté chimique d’une mère insouciante sentit son cœur immense et débordant de gentillesse se tordre et être lacérer par ce nouveau rejet qu’il encaissait. Mais le visage atypique accusa le coup en se solidifiant, devenant un masque à la fois triste et résigné. L’amour et la tendresse de ce regard océanique si pur sombra comme un navire en perdition qui venait de s’échouer sur les récifs de la dure réalité. Il n’était pas immortel comme elle, il n’était qu’une chose immonde qui devait souffrir en silence alors qu’un superbe triton fera une cour sublime à celle qu’il aimait de tout son cœur et son âme. Il laissa la main gracile, si douce de l’être de lumière s’extirper de sa poigne ignoble et couverte de stigmates d’une minable existence de misère. Il hocha la tête à la proposition de l’ange de la miséricorde, d’aller au bal ensemble. Ralvek se demanda sincèrement ce qui se passera dans ces lieux. Le géant au cœur d’or sera surement reclus dans un coin, loin du regard dégoûté des gens de la haute noblesse. Lily sera invité par des gentilshommes pleins de galanterie et pouvant la faire rêver comme dans les contes qu’elle aimait tant. Lui n’était que le monstre, la Bête, la créature à occire par le héros pour secourir la Belle. Souriant timidement, le colosse à l’armure de chaire lézardé de cicatrices soulevant ses larges épaules comme si le poids de la honte d’exister venait de lui tomber subitement dessus. Sa voix redevenu rauque, rocailleuse et lente s’éleva dans un murmure dans le silence de son refuge souterrain.

Ralvek- Je n’avais pas pensé que tu étais immortelle comme un ange Lily… Des fois je ne suis pas trop bon pour penser… Je devrais laisser ça aux gens qui sont bons dans ce domaine… Moi je ne veux que ton bonheur et je ferais tout pour te voir sourire… Mais la chanson que je viens te chanter elle est pour toi… Jamais je ne la chanterai pour une autre personne. Tu es la personne la plus importante pour moi…

Les mots qui venaient de franchir les lèvres exsangues de l’être immonde n’était que sincérité, honnêteté et douceur. Comme si chaque pensée, chaque geste de l’homme naissait de son cœur et s’extériorisait sans avoir l’accord de son esprit. Tout doucement la main rugueuse et massive de la lie de l’humanité plaça une nouvelle bûche dans le feu et le regard océanique de l’homme difforme se perdit vers l’extérieur de la route. La nuit avait revêtu sa robe noir consteller de nymphes étoilés venait de prendre place sur le plancher de danse de la vie.

Ralvek- La nuit sera magnifique… Tu retournes chez toi ce soir? Car je vais t’accompagner si ça ne te dérange pas… Il y a des loups dans le coin… Ils ne viennent pas par ici à cause de moi et de Nounours… Sinon tu peux dormir ici sur le lit de mousse et demain je te raccompagne à ton atelier?


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Lily Del Mare

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MessageSujet: Re: Looking Through Your Eyes {la belle & la bête}   Looking Through Your Eyes {la belle & la bête} I_icon_minitimeJeu 22 Fév - 21:13

La mortalité était un cadeau tout comme l’immortalité. A condition qu’ils ne se croissent jamais. Car les dégâts n’arrivent que lorsqu’ils se croisent. Les immortels peuvent vivre heureux si ils restent parmi les autres immortels. Au moment où ils se lient d’amour et d’amitié avec les mortels, ça crée de la souffrance. Je l’avais déjà vu chez des autres sirènes, et je craignais le jour ou ceux que j’adore finiront par mourir et que je resterais ici. Je n’avais pas encore un siècle et pourtant je me demandais comment survivre la perte de tout ceux qu’on aime ? Je pense qu’en pensait à tout cela je pouvais comprendre les autres sirènes qui préféraient rester loin du monde des humains. Mais pour moi cela n’avait pas été une option. Ma curiosité avait toujours été plus forte que tout. Je souris faiblement aux paroles de la bête. Non il n’y avait pas penser et c’était logique. Rares sont ceux qui sont au courant de nous, et qui se réalisent tout ce que cela peut impliquer. Je ne répondis rien. Au fond je ne savais pas trop comment réagir. Jamais, non jamais un homme avait fait une telle sérénade pour moi. D’ailleurs jamais un homme avait éprouvé des tels sentiments envers ma personne.

A ses paroles, je tourne mon regard vers l’extérieur. Mon chez moi était loin. Je secoue doucement la tête. « Non, il est déjà trop tard pour rentrer chez moi. » Le plus proche serait mon atelier. Mais retourner dans la mer, sur l’île d’Hara, non le temps d’y arriver l’océan ne serait qu’un trou noire. Et bien que je le connais par cœur, ce n’était pas un choix intelligent. Alors le seul endroit ou je pouvais aller serait mon atelier. « si ca te dérange pas, je préfère rester ici… » mais je n’étais pas sure d’être réellement la bienvenue…. Mais je ne voulais pas retourner à brise-air, car c’était le moment ou les bars étaient ouverts et ou les hommes trainaient dans la rue. Et je voulais à tout prix éviter que Ralvek rentre dans une bagarre à cause de moi. « Mais si tu préfères, je peux rentrer à mon atelier. » Il avait déjà été très gentil. Oui quand je repense à tout ce qu’il venait de faire pour moi, je me trouvais même ignoble de ne pas pouvoir lui donner ce qu’il souhaitait. Mais la peur peut bloquer bien des choses au fond de nous. Et je pense que c’était là mon soucis. La peur.
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