I'm the king of my own land || Roi Ronan

Bonjour toi qui me lit, moi c'est Ronan de Brise-Air mais en réalité on m'appelle plutôt Mon Roi ou Roi Ronan. J'ai 51 ans car je suis né un 20229 à Brise-Air. D'origine Brise-Airienje suis Souverain actuel du royaume et mon niveau de vie est TRES AISE. Hétérosexuel et Fiancé je vis à Brise-Air dans le château royal.

001. Né premier fils du couple royal, Ronan a toujours été destiné à porter la Couronne. A été élevé et éduqué comme futur souverain. 002. Son mariage a connu des hauts et des bas mais l'amour, ce n'est pas auprès de son épouse qu'il l'a trouvé. Sa maîtresse officielle était l'amour de sa vie. Désormais, elle repose en paix auprès de son fils. 003. Le Roi Ronan est globalement considéré comme un "bon" roi. Juste, soucieux de son peuple, il sait se montrer à l'écoute et miséricordieux. Cependant, ne le considérez pas comme un pleutre trop niais pour régner. Quand son courroux s'abat sur un individu, la fuite devient la seule et unique option. Le Roi Ronan est réputé pour sa rancœur terrible et son absence totale de limites lorsqu'il perd le contrôle. 004. Père d'un prince héritier, celui-ci fut assassiné par sa propre épouse. Ronan ne dispose plus d'enfant légitime pouvant prétendre à la couronne. Par contre, il eut trois enfants bâtards avec sa maîtresse qui ne toucheront jamais la Couronne mais qu'il aime profondément et dont il prend soin. 005. Le Roi vit pour son royaume. Il a de grands projets, de belles ambitions. Ronan voudrait offrir à son royaume une expansion de territoire et envisage des alliances avec des forces voisines.

me myself and I. Son peuple le définirait probablement comme un Roi juste, autoritaire, rancunier et charismatique. Ronan a bénéficié d'une éducation irréprochable, ce qui a fait de lui un homme cultivé, curieux et habile autant avec les mots qu'avec les armes. Envers ses proches, c'est un individu dévoué, protecteur et tendre. Paternel autant envers ses enfants légitimes qu'illégitimes, il fait à la fois figure d'autorité auprès d'eux tout en parvenant à leur accorder l'amour et la douceur qu'ils méritent. Sincère dans son intérêt pour le peuple, le Roi Ronan oeuvre pour que la vie soit douce à Brise-Air. Loin d'être un surhomme cependant, il ne peut éradiquer le mal de son royaume. Il n'a que peu d'égard pour les pirates mais ne les déteste pas comme il le devrait probablement. Rusé voire sournois, Ronan est fin stratège, manipulateur diront certains. Capable de fomenter des plans et d'user de son talent oratoire pour berner l'ennemi. Lorsqu'il est poussé dans ses retranchements, le Roi devient un homme enragé, assoiffé de vengeance et capable d'une violence inouïe. Pour preuve, il fit tuer toute la famille et tous les proches du moins-que-rien qui osa tuer la Reine, sa mère. Avec ses adversaires, il est féroce et sans pitié.

Iago Bis. CF Iago.

Elle venait de par-delà les mers, par-delà les montagnes et les déserts. Parfois, ils s’asseyaient dans les jardins du château, sous les arbres fruitiers. Ronan venait alors poser la tête sur ses genoux et elle lui racontait comment était le royaume qui l’avait vue naître. Sa mère. Une femme extraordinaire. Une femme époustouflante. Cultivée, raffinée, drôle et patiente. Elle possédait toutes les qualités pour être une Reine d’exception. Son père était un homme plus froid, plus autoritaire. S’il savait se montrer plus tendre avec sa famille proche, il gérait son royaume avec fermeté. Sa réputation n’était pas mauvaise, après tout, le souverain était loin d’être un tyran. Cependant, le peuple ne le portait pas dans son cœur comme il y portait la Reine. Attentionnée envers chacun, elle se démontrait d’une générosité et d’une gentillesse à toutes épreuves.

Ce fut elle qui inculqua les meilleures valeurs à Ronan. Plus tard, elle aspirait à ce que son fils devienne un roi tolérant, un bon roi. Un souverain qui saurait se soucier de tout son peuple et pas uniquement des riches et des puissants. Ronan tâcha de garder ces belles paroles en tête même quand il dut quitter les bras protecteurs de sa mère pour entamer sa formation. Il était l’aîné de la fratrie, c’était lui qui succèderait à leur père lorsque l’heure viendrait. L’éducation de Ronan fut donc sévère, appliquée, intense. Il ne reçut l’enseignement que des meilleurs dans chaque domaine. Des gardes de la Légion Impériale s’étant illustrés pour leurs actes de bravoure l’initièrent au combat à l’épée ainsi qu’au corps-à-corps. Les plus fins stratèges ayant mené des attaques de grande envergure contre pirates ou brigands, vinrent lui confier les secrets de la manipulation et de la stratégie de guerre. Les plus éminents érudits, réputés dans tout le pays pour leurs écrits éclairés, vinrent lui enseigner l’histoire, l’écriture, les mathématiques et tout ce qu’un bon roi se doit de savoir.

A peine âgé de quatorze ans, Ronan fut emmené pour combattre et repousser une armée improvisée d’errants provenant des terres interdites. La menace planait sur le royaume et il fallait prouver à tous que la famille royale savait gérer ses affaires. Ronan embarqua donc dans la mêlée. S’il sortit vivant de cette confrontation, ce fut son premier plongeon parmi les affres de la guerre. Ce souvenir le marquera à jamais. Quand il revint au château, fort d’une victoire, on estima qu’il était désormais devenu un homme. S’il était capable de guerroyer, il devait aussi être capable d’enfanter.

Quinze ans à peine et voilà qu’on le plantait face à la princesse d’un royaume inconnu, lointain, flou. Sa mère, la Reine, parvint à lui donner discrètement quelques conseils pour qu’il la traite bien. Ronan appliqua les indications et la belle princesse sembla tomber peu à peu sous son charme. Le mariage fut rapidement prononcé. Ronan voyait son jeune frère et sa jeune sœur à peine en âge de tenir une arme en main alors que lui en était déjà à l’étape des épousailles. La nuit de noce, les deux adolescents furent poussés dans un grand lit et leur innocence s’envola.

Un an plus tard, sa femme accouchait de leur premier enfant. Ronan, âgé d’à peine seize ans, avait malheureusement d’autres préoccupations en tête. Des épidémies diverses et variées s’abattaient sur Brise-Air. Le peuple jugeait leur roi trop vieux. La Reine redoublait d’efforts pour venir en aide aux plus démunis. Emportée par sa générosité, elle s’aventura dans les quartiers les plus sombres du royaume. Le drame survint. On retrouva son corps mutilé dans une ruelle. Si son père parvint à garder la tête froide, Ronan explosa.

Le prince exigea la tête des gardes qui avaient laissé filer sa mère, la défunte Reine, sans en assurer la protection qu’ils lui devaient. Face à sa haine incontrôlable, son père lui offrit ces têtes. Mais le chagrin de Ronan n’en fut pas éteint. Le prince héritier passa toute l’année qui suivit à employer des mercenaires et des espions pour tenter de retrouver le meurtrier de la Reine. Son enfant grandissait pendant ce temps mais Ronan n’y portait pas l’attention qu’il aurait dû. Sa femme désespérait d’obtenir un jour à nouveau le regard de son époux.

Enfin, le coupable fut retrouvé grâce à l’acharnement de Ronan. Le Roi le fit fouetter sur place publique jusqu’à la mort, en guise d’exemple. Ce châtiment ne sembla pas suffisant aux yeux du prince héritier qui déboursa sans compter pour faire exécuter par des mercenaires, tous les proches du coupable. Ainsi, innocents ou coupables, toute la famille du meurtrier fut décimée. Ses amis les plus proches finirent eux aussi, étendus, pâles et inertes, sur les pavés de Brise-Air. Jamais l’acte ne fut revendiqué par la couronne mais Ronan s’assura que le mot passe bien dans tout le royaume : le prince héritier ne reculerait devant rien pour obtenir vengeance.

Le deuil de sa mère a peine entamé, le prince fut projeté sur le trône. Son père mourut d’une maladie foudroyante et s’éteignit une nuit, dans un calme olympien. Ronan se retrouva alors sur le trône à un très jeune âge. De lourdes responsabilités lui incombèrent, pas encore totalement adulte, le nouveau roi se retrouvait à donner des ordres à des hommes et des femmes largement plus vieux et plus compétents que lui. L’adaptation ne fut pas trop chaotique. Le royaume accepta ce nouveau souverain car malgré sa réputation d’être incapable de pardonner, Ronan mis à exécution les conseils avisés de sa défunte mère. Il se souciait sincèrement de son peuple, l’écoutait et tâchait de réagir à ses plaintes.

Ronan voulut ensuite faire de son épouse une seconde Reine-Mère. Une Reine qui saurait être à la fois une souveraine mais aussi une tendre mère pour le peuple. Malheureusement, ce n’était pas tout à fait dans les compétences de la belle qui avait toujours été plongée dans le faste, le luxe et le confort. Visiter le peuple ne lui disait rien du tout et elle rechignait à la tâche. Plus les années s’écoulèrent et moins Ronan n’éprouvait de tendresse pour elle. Le Roi finit par prendre maîtresse. Une femme davantage proche de son idéal. Son épouse vécut atrocement mal cet acte qu’elle interprétait comme une trahison. D’autant plus quand ladite maîtresse mit au monde un bâtard.

De son côté, le fils de Ronan grandissait. Prince héritier de la couronne, il recevait la meilleure éducation comme son père avant lui. Toutefois, Ronan décelait par moment une lueur de folie dans son regard. Le père décida de fermer les yeux sur les défauts de son fils. Arriva alors le temps de marier ce futur roi. Une magnifique jeune femme, de très bonne famille, au visage doux et aux paroles agréables, arriva à la cour. Elle épousa alors le prince héritier. Que se passa-t-il par la suite ? Personne ne le sut véritablement en dehors des époux. Ronan se réveilla une nuit, arraché au lit qu’il partageait avec sa maîtresse. Un garde venait l’avertir que son fils, le prince héritier, avait été assassiné par sa propre épouse.

Consterné, fou de rage, Ronan exigea la tête de la traîtresse. Jamais on ne le lui apporta. Par un miracle inouï, celle que le Roi fit alors officiellement surnommer « la harpie », parvint à s’enfuir. Débuta une nouvelle page. Son épouse, la Reine actuelle, explosa. Elle reprocha à Ronan d’avoir toujours délaissé leur fils. Elle lui reprocha son manque d’amour envers le défunt prince et son manque d’attention à son égard. Après tout, n’était-ce pas Ronan qui avait autorisé le mariage avec cette folle furieuse qui avait assassiné leur garçon ?

Prise d’une rage sans précédent, la Reine usa de son influence au sein de la cour pour atteindre le cœur de son mari. Elle voulait le voir souffrir autant qu’elle avait souffert. Des serviteurs apportèrent du vin à la maîtresse du Roi et dès que celle-ci en eut bu quelques gorgées, elle s’effondra, empoisonnée. Ronan retrouva son corps froid, sans vie. Il ne lui fallut pas plus d’une seconde pour en venir à la conclusion qu’il s’agissait là de l’œuvre de son épouse. Le souverain, qui ne nourrissait dès lors plus qu’une haine sans pareille pour sa femme, la fit capturer en pleine nuit par des mercenaires et l’envoya à la mort dans les terres interdites.

La version officielle voulut que la Reine, effondrée par la perte de son fils unique, ne s’arracha elle-même la vie. Ronan se retrouva à nouveau seul. Souverain, certes, mais sans héritier à la couronne. Sans épouse capable de lui donner un nouveau futur roi. Heureusement, son peuple semblait toujours l’apprécier autant qu’il le craignait. Les conflits entre pirates, Amazones, Confrérie Noire et Sirènes restaient sous contrôle.

Ronan ne pouvait asseoir sur le trône l’un des bâtards qu’il avait eu avec sa maîtresse. Il ne pouvait non plus se résoudre à accepter que son frère ou l’un de ses neveux ne prennent la succession. Alors, il accepta un nouveau mariage arrangé. Aislinn Lightindale. Comptesse de Linghtindale. Musicienne, forte d’une culture impressionnante, belle et intelligente selon les échos ayant traversé les royaumes. Ronan accepta les fiançailles et fit venir la belle jusqu’à Brise-Air. Il la rencontrerait, l’épouserait et obtiendrait enfin un héritier. Sans parler de l’alliance entre Brise-Air et le comté de Lightindale qui se scellait dès lors que les époux se passeraient la bague au doigt.

Ce que Ronan ignore, c’est que la comtesse n’est déjà plus de ce monde et qu’elle a été remplacée par une roturière, une audacieuse et ambitieuse jeune femme. Le Roi ignore aussi que, nichée dans les montagnes, Visenya, son ancienne belle-fille, est devenue une machine à tuer. Adieu l’ancienne princesse et future Reine. L’histoire du Royaume n’en est pas encore arrivé à sa dernière page ...